Maridan-Gyres

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Le marathon de New York par Gérard

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Marathon de New York.

 

Staten Island

Dimanche 6 novembre 2011, 5h du matin.  Fatigue du voyage, décalage horaire,  2 nuits à mal dormir, d’abord dans l’avion puis dans un hôtel premier prix,  avec sirènes de police à longueur de temps. Et puis, les soucis  de ces derniers mois qui ont perturbé ma vie au point de me faire regretter ce projet qui conciliait pour moi, au delà des clichés et  des images de cinéma,  le plaisir de courir  et la découverte de New york.

J’ai cependant décidé de partir. Depuis 3 ans que je pense à ce Marathon !  Si  tu termines le parcours, l’exploit personnel,  sera une forme de thérapie. Tu es vainqueur quand tu finis. Peu importe ton temps. Tu finis, t'es vainqueur ! Ces banalités dites par  Castel me font encore sourire.

J’avale un grand bol de café fade dans lequel je trempe quelques bagels, mais je  n’ai pas bien faim,  car hier soir j’ai fait le plein de sucres lents lors de la « Pasta Party »,  gigantesque distribution de spaghettis pour les participants

Le petit matin est frisquet mais il annonce une belle journée d’été indien. Dans une odeur de pharmacie (les produits de massage certainement)  et de gaz d’échappement,   le  bus  amène les coureurs de tous âges et toutes nationalités  vers le départ à Staten Island. On parle course, préparation, je fais mine d’être concerné. Ce petit monde  en route pour une grande kermesse internationale est  bien réveillé. Il va participer à une communion que les non initiés ne doivent pas trop comprendre.

 

Avant de courir entre 4 et 7 heures, nous allons attendre pendant  4 heures. Pour faire patienter, l’organisation  a mis en place  un véritable concentré de la vie américaine : un  breakfast géant où il est cependant difficile d’accéder, complété par la distribution de sucré sous toutes ses formes (avec les incontournables sponsors -Coca Cola and co). Il y a aussi, des danseuses court vêtues,  genre majorette, aux couleurs des USA,  des clowns, des rappeurs, du  hip hop, du  jazz new Orleans, de la country… Cette journée retransmise à la télévision, est aussi l’occasion de se montrer et se faire connaître, pour ceux qui revendiquent les  idées les plus diverses. La nourriture spirituelle n’est pas oubliée puisque des offices religieux sont proposés. Je ferais peut-être bien d’y assister… quel que soit le rite.

Imagine, 46 536  coureurs qui attendent ensemble le coup d'envoi de 10h. Seraient-il fous, inconscients ou masochistes, vont-ils volontairement  s’agiter voire s’épuiser, pendant 42,195 kilomètres ? Peut-être parce que pareille expérience porte le sentiment d’exister ? Devant un tel afflux  de candidats, les concurrents inconnus  comme moi  ont été tirés au sort.  J’entends encore mes compagnons d’entraînement montpelliérains : -tu es veinard de pouvoir  participer à cette Mecque de la course de fond parmi les meilleurs spécialistes mondiaux,  m’ont-il dit. Les professionnels, je ne les verrai pas  car ils partent avant.  Il y a aussi des « people »  du sport ou du show bizz, des stars  américaines qui donnent des autographes. Parmi les nombreux français, il y a  Noah,  le cycliste Jalabert et Prost le coureur automobile.

Petite revanche sur les occidentaux qui ici suent autant qu’eux, les Africains,  Kenyans  et d'Ethiopiens, sont souvent vainqueurs.  Les premiers mettent 2h,  mais à chacun  son exploit, il y a des concurrents handicapés. Certains courent avec des béquilles, d'autres en fauteuil roulant.

C'est vraiment aller jusqu'au bout de soi !  De quoi relativiser ses  emmerdements.

 

Qui était Verrazano ?  

Le coup de canon retentit et je m’élance lentement, ou plutôt,  je m’intercale dans la foule,  car nous sommes agglutinés sur le premier pont du parcours.  Les chevaux de course  sont déjà loin devant ! La course du messager Philippides a eu lieu  il y plus de 2000 ans  entre Sparte et Athènes. Il a annoncé  la victoire des Grecs sur les Perses, mais il est, paraît-il, mort d’épuisement. 

Verrazano est le Florentin qui a découvert la baie de New York en 1524. Il l’a baptisée la nouvelle Angoulême. Je pense aux millions d’immigrants tentés par le rêve américain et  à mon grand oncle maternel, qui n’a laissé de son existence  mystérieuse que quelques lettres peu explicites de sa vie aux USA.

Cette épreuve va, je l’espère,  disperser les pensées moroses  qui flottent dans ma tête. Le corps sera seulement occupé par quelques fonctions essentielles : mettre un pied devant l’autre, respirer. Je ne penserai point,  je viderai ma tête des déceptions ressassées, tendu vers l’arrivée à Central Park. 

J’essaie de trouver un rythme régulier, je fais   abstraction de la foule et de la musique omniprésente. Devant, il y a un gros attroupement, de concurrents mêlés à des spectateurs, des flics qui hurlent ce n’est tout de même pas un attentat, non  simplement une chute générale. J’ai bien fait de laisser partir…On grogne dans toutes les langues.  Un vieil américain émacié bandana et maillot aux couleurs du drapeau des USA  lance des jurons que je suis heureux de ne pas comprendre.  Petit embouteillage. Pas de blessures.  On repart.

 

Brooklyn by the Sea 

Le parcours dans le nord de Brooklyn prend du temps. Le contraste est fort avec Manhattan et ses tours serrées découvert hier,  car  les quartiers sont composés de maisons de ville  alignées et identiques construites en grès rouge (les brownstones). Ici  l’urbanisme est davantage à taille humaine et les activités industrielles et maritimes semblent appartenir au passé.

Au sud il y a la plage et l’Atlantique.  Je fredonne la chanson de  Mort Shuman :

« C'est loin de la ville / C'est comme un pays / Que New York secoue et regarde / Comme ses rires ou ses lézardes / Où tous ses rêves ont vieilli / Tout le long de Brighton Beach / À Brooklyn by the sea… »

Je pense à Julie ma compagne qui  n’a pas voulu venir  prétextant que la course était une affaire de bonhomme quelque peu égocentrique ou névrosé (à propos de névrosés il n’y a pas Woody Allen parmi les concurrents, mais dans leurs tenues moulantes, plutôt sexy quelques « desesperate house wife »  et des membres de la tribu « sex and the City »).

Mais j’ai senti que cela ne lui déplaisait pas d’être seule. D’ailleurs es tu seule en ce moment ?  Zut,  je m’essouffle, je perds le rythme !

Dans le quartier polonais de Green Point, les ouvriers pauvres  ont disparu et dans des rues qui se ressemblent, leurs maisons et les entrepôts témoins du  riche passé industriel sont maintenant des lofts d’artistes. Il  y a aussi des espaces verts, même sur les toits, à côté du réservoir d’eau.  Hier, dans Manhattan, j’ai marché sur la skyline. L’ancienne voie de chemin de fer qui autrefois servait notamment au transport de la viande et du charbon  est  désormais une voie verte parcourue par des bobos joggers. La pollution demeure, mais j’imagine facilement dans les années 50, l’épaisse la fumée des usines mêlée au crachin.

Hier soir, j’attendais une réponse à mon  SMS,  mais rien. 

Est- ce la monotonie des rues et les quartiers, il m’est difficile de chasser les idées noires. Ce n’est pas bon, la tête fait mal marcher les pieds. Des centaines de concurrents me dépassent  et mes jambes semblent de bois, pourtant je ne suis pas encore dans l’extrême  fatigue. 

Lafayette avenue, je n’arrive pas à te chasser de mes pensées, Julie, je ne voudrais me concentrer que  sur la course !  Voilà 5 ans que nous sommes ensemble, mais depuis que tu as pris ce nouveau boulot à Control Data, voici quelques mois,  tu prétextes le travail  pour rentrer très tard, épuisée évidemment. Notre vision commune des choses de la vie, le sens du beau, du spectacle de la nature, nos idées sur la vie politique et la marche de la société en général, tout ce qui nous soudait et rendait jaloux nos amis (amis tiens parlons-en !) semble aller à vau-l’eau. Terminé le ciné, le théâtre, les voyages et les  randonnées à pied. Bref, plus de connivence, plus de fous rires. Tout cela semble passé.  Les dernières vacances d’été  à Solenzara ont duré une petite semaine et encore. Je me souviens, c’était il  y a 2 ou 3 ans en août,  nous  comptions main dan la main, les étoiles filantes sur le GR 20. 

Il faut s’accrocher à quelque chose,  à quelqu’un,  sinon je vais arrêter là,  au bout de quelques kilomètres,  au milieu de cette foule bigarrée et bruyante.

Devant moi,  une femme court avec un rythme régulier. Je fixe mon regard et ma cadence sur le  dodelinement   du dossard  n°21456. Ici aussi, nous sommes des numéros, cela semble ne déranger personne.

Le parcours  évite la grande  traversée du Queen, il  passe par  le quartier Grec reconnaissable  aux nombreuses églises orthodoxes et à de petits restaurants aux saveurs méditerranéennes (c’et bientôt l’heure du déjeuner et je serai mieux au  Stamatis, le  Routard fait l’éloge de ses poissons et fruits de mer accompagnés de pommes de terre). Plus loin, le panneau qui signale la direction de l’aéroport Kennedy ne me donne pas la nostalgie du pays.

Le  troupeau est toujours compact lors de la traversée de l’East River par Queensboro bridge

West Side Story 

Km 20. Dans Manhattan le parcours n’emprunte pas le mythique Broadway imprimé dans notre imaginaire par les films, les chansons, ou les séries télé, mais il  remonte  la 1e avenue où on retrouve, sous les gratte-ciel,  la clameur et la grande foule.

Le  bas- quartier de Upper West Side,  lieu de « West side story »,  est maintenant devenu huppé.

J’essaie de fredonner comme Tony amoureux « Maria, Maria… » Mais non, Nathalie Wood ne me réconforte pas. Les Sharks sont partis et les jets aussi. Ils ne s’affrontent plus ici.        

Pas très romantique, ce coup de pompe. Je laisse partir  le dossard 21456 dont je ne verrai jamais le visage. J’aimais bien fixer mon attention sur l’allure gracile et le galbe des jambes de danseuse.  La course de fond c’est cela aussi,  la foule solitaire,   une métaphore de la vie urbaine (de la vie ?). On court on ne sait pas vraiment  pourquoi. Normalement,  l’effort en lui même, permet de faire le vide et comme on dit de lâcher prise, la perspective d’une ligne d’arrivée, fusse t-elle provisoire, rassure.  Il me la faut cette arrivée là ?

Arrêt pour boire, beaucoup boire  et avaler  biscuits et  fruits secs en quantité. Je sais de mes précédentes courses que le corps peut  fléchir, mais qu’il peut aussi à partir d’une défaillance se ressaisir et vivre une espèce de résurrection.

Des mains se tendent pour me toucher.  Porterais-je bonheur avec mon masque grimaçant et mon souffle court..

Je sais qu’il ne faut pas m’arrêter trop longtemps, surtout ne pas m’asseoir, mais tant pis,  je m’accorde du temps, bien que je sois sourd à  la musique de l’orchestre cajun. Tu sais,  la même musique que l’été  dernier, je crois, au festival de jazz d’Antibes !

A  mi-parcours, je trottine à nouveau,  Dieu que mes jambes sont de plomb ! Voilà  2 h 45 que je cours et  à  Central Park, les premiers sont déjà fêtés sur le podium.

Mais l'important est de finir m’a dit Castel : -tu es vainqueur quand tu finis. Peu importe ton temps. Tu finis, t'es vainqueur !

La Première Avenue, c’est aussi  5 km de ligne droite. Ah les lignes droites, c’est terrible, interminable comme une nuit sans sommeil.  Avec maintenant devant moi  ce que les coureurs appellent « le mur » les  douleurs sont  partout : dans les cuisses, les mollets, dans le dos, les reins… Le souffle est court, à la recherche de l’oxygène mêlé à la moiteur de la ville et aux odeurs de friture. Suis-je dans un cauchemar ou une mauvaise farce dans laquelle je me suis volontairement plongé ?

A nouveau je me laisse envahir  par l’envie de rejoindre la plage la plus proche et boire une bière fraîche paraît être le bonheur absolu.  Philippides avait une bonne nouvelle à apporter (du moins pour les Grecs) et moi, je cours pourquoi ?

Pourquoi, Lambert, mon supérieur hiérarchique, m’a fait ces allusions mercredi dernier au sujet de mes objectifs de fin d’année ?  48 ans,  serais-je comme ceux dont on se moque au restaurant de la boîte : un ringard, un looser ? Il m’a dit  qu’il ne sentait plus ma motivation. C’est vrai  le dossier Comex  a traîné, il y a eu quelques buggs dans leur réseau intranet. Mais on n’a pas trop perdu de fric,  j’ai fait le job et n’ai pas compté mes heures pour rectifier. Cela m’a vexé de me faire aider par Martinez,   un nouveau collègue dont les dents traînent par terre. Ce qui m’a gêné le plus c’est que Lambert ait évoqué une éventuelle  restructuration de l’entreprise,  ainsi que des primes amputées.

La crise et le  chômage je voudrais les oublier, mais au pays de Wall street, l’idée de  bonheur se cache derrière la réussite financière. L’American way of life trouve que les perdants ont ce qu’ils méritent.

C’est vrai, tout est clair dans mon esprit, ce travail m’ennuie profondément,  la course au résultat pour les actionnaires je m’en fous. 

 

Il était une fois le Bronx

Passer d’une rue à l’autre constitue un voyage éclair de la richesse à la pauvreté,  mais  aujourd’hui, jour de liesse populaire,  les frontières sociales et culturelles ont disparu. Dans les quartiers populaires du Bronx,  je me  sens davantage  en empathie avec ces latinos qui acclament des inconnus suants, qu’avec les employés cravatés, portable collé à l’oreille que j’ai vu hier à Wall Street. 

Toujours le cinéma. Je cours avec De Niro dans il était une fois le Bronx et je me souviens de ce film, situé  au début des  années 1960 alors que la mafia règne en maître. Lorenzo (la mémoire fonctionne toujours et je me souviens des noms), modeste chauffeur de bus, va tout faire pour empêcher son fils Calogero de fréquenter ce milieu.  

 

Où est passé Harlem ?

Madison Bridge amorce le retour vers Central Park par le sud de Harlem.

La 5e avenue se fait bourgeoise, le chic côtoie la misère surtout sur les trottoirs et peu de choses rappellent  le  ghetto noir des années 50 où certains quartiers étaient des coupe-gorge. Je me demande où sont maintenant logés les pauvres.

Musique et danse s’intensifient, pour aider  les coureurs épuisés. Il me semble que je traverse  le Harlem des boîtes interlopes  des années 1920. Brièvement,  j’entends Charlie Parker,  Billie Holliday….(mais attention aux mirages, non je ne saisirais pas cette bouteille de Bourbon que me tend un spectateur ivre !) Plus loin, un groupe de gospel est à la fête devant l’entrée de St Luke Church.

Et toujours et encore,  l’alignement impeccable des immeubles aux escaliers de secours extérieurs défile lentement, de manière obsessionnelle, comme la musique.  Sur les façades, je remarque une multitude de plaques de dentistes ou de médecins. Je ne sais pas qui sont les clients, peut être pas ceux qui bénéficient de la couverture maladie voulue par le Président Obama ;  A propos d’Obama, je viens de remarquer une manifestation le présentant comme un va-t-en-guerre,  digne successeur de W.W.Busch. -Va t-en faire du bien au peuple !

Les plaques des médecins sur les façades me font maintenant penser aux analyses commandées par le Docteur Castel voici 1 semaine : -simples examens de routine m’a t-il dit, normal à l’approche de la cinquantaine. Je l'ai consulté pour la fatigue que je ressens à la suite du stress professionnel qu’il a appelé burn out (comme ce terme est à la mode !). Je l’ai consulté aussi pour des maux de tête chroniques que je ressens  le matin. Julie est aussi, fort contrariée de mes brusques changements d’humeur et me traite d’hypocondriaque. J’ai parfois des pertes de mémoire, mais je mets tout cela sur le compte de l’insomnie qui me tracasse depuis des années.

Je me démène depuis  4 heures dans cet interminable road movie  New-yorkais et j’ai peut-être  une tumeur cérébrale,  c’est sans doute ce que Castel a voulu dire par simple examen de routine

Aujourd’hui est peut-être ma première et dernière grande course et il faut l’achever dignement. Peut-être la grâce de la musique, les crampes aux jambes ont disparu, le rythme est lent mais régulier. Il reste à parcourir  7 km dans la verdure de Central Park. Cette perspective, alliée sans doute à la production d’endomorphine par mon corps, me fait retrouver une relative facilité.

C’est le mental qui fait la différence dans de nombreuses circonstances de la vie. Pourtant, aujourd’hui, je n’aurais pas facilement trouvé de stratagème pour faire en sorte que le cerveau chasse les mauvaises idées et commande à la fatigue des muscles.

 

Central Park

Km 40. Dans cette fin d’épreuve,  parmi cet immense espace vert,  je renifle enfin du  végétal, je bois la sève des arbres. J’évolue très lentement, ne sachant si je marche ou si je cours. Pas de souffrance ni actuelle, ni passée, ni future. Voilà pourquoi tous ces gens qui titubent et trottinent,  modestes conquérants de l’inutile sont si nombreux. La foule, m’acclame Philippides inconnu.  Au dessus des grands arbres le ciel est très bleu. Les gratte-ciel sont presque irréels derrière les feuilles jaunissantes.

Le dernier kilomètre, marche triomphale, est je pense, rêvé, je suis porté.  Peu importe mon temps, plus de 5 heures certainement. -Tu finis, tu es vainqueur.  

On me dit que 315 millions de téléspectateurs  ont regardé, mais personne ne m’attend. Tant pis ou tant mieux, je ne peux pas partager ce que je ressens.

Malgré l’épuisement, ce soir je participerai à la Post-Race Celebration Party grande fête qui réunit les participants et  je garde l’espoir de revoir le dossard  21456 agrafé sur un  maillot qui  portait l’inscription «Courir pour un meilleur futur ».

 

Airport Kennedy

Lundi 7 novembre 18 H. Sur le portable,  je regarde les messages. Il y a ceux de  Julie, de Lambert et de Castel.

Castel : « TVB mon ami, pas de souci.  RDV 15 novembre à 18 h ».

Evidemment cette information me remplit de bonheur. Y a t-il plus important ?

Julie : «Tu vas bien ? Il faut qu’on parle sérieusement ».

Là, je suis quand même surpris. Mais  a- t-on un jour parlé sérieusement ?

Lambert : « Tu glandes à NY avec ton  burn out, moi je bosse. Dans 48 h l’affaire Comex doit être bouclée. Sinon… »

Toujours sa  finesse habituelle. Sinon quoi, je suis viré c’est cela ! De toute façon je donne ma démission. J’ai une autre idée.

Pour avoir osé aller défier le marathon, les dieux de l'Olympe m’ont donné un aplomb que je n’avais pas jusqu’ici.

J’ai seulement répondu à Castel : « merci beaucoup docteur ».

 

Gérard



16/09/2013
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