Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

La jolie tapissière

Il était une fois, dans le village d’Ath Hichem en Kabylie, une jeune fille qui travaillait la journée pour aider sa mère, et brodait le soir son trousseau en vue de ses noces avec le bel Ali. Elle vivait heureuse dans une petite maison entourée de ses parents qui l’aimaient beaucoup. Tout le monde au village connaissait ses talents de brodeuse et de tapissière. Un jour un marchand ambulant qui venait chercher de beaux tapis pour son commerce demanda à la voir. Il était venu lui offrir une boite pleine d’écheveaux de coton pour la remercier d’avoir sauvé le tapis de sa grand-mère auquel il tenait beaucoup.

 

Ravie, la belle Ayate le remercia et entreprit de tisser un tapis pour la mère de son fiancé. Lorsqu’une semaine plus tard, elle le présenta à ses parents, ils furent consternés par la beauté de l’ouvrage.

Comme ils habitaient un village où le commerce de tapis était florissant, le père eut l’idée de présenter l’ouvrage à l’un des vendeurs de ces célèbres tapisseries. Lorsqu’il déroula l’œuvre de sa fille devant le commerçant, celui-ci resta sans voix.

 

-          Qui a tissé ce tapis ?

-          Moi, pourquoi ?

-          Il est très beau ! Combien en veux-tu ?

 

Le père qui ne connaissait pas les prix du marché lui répondit alors :

 

-          Combien m’en donnez-vous, sachant que je ferai le tour des autres magasins pour m’assurer que c’est le juste prix ?

 

Le commerçant comprend alors que si l’homme ignore ce que peut valoir un tel travail, ses concurrents eux ne le laisseront pas repartir avec.

 

-          Je t’en donne 10 pièces d’or, mais seulement 5 si tu sors d’ici faire le tour des autres magasins.

 

Médusé, le père accepte. Jamais il n’aurait imaginé qu’un tapis puisse valoir autant. Ce qu’il ignore c’est que le commerçant le vendra dix fois plus cher.

 

-          Marché conclu !

-          Peux-tu en tisser d’autres ?

-          Bien sûr !

-          Cela tombe bien, j’ai deux commandes ici. Tiens, voici les écheveaux et les toiles nécessaires. Combien de temps te faudra-t-il ?

-          Je l’ignore! Cela dépendra de mon autre travail et de ma fatigue.

-          Très bien, écoute je te paierai ton salaire pendant six mois si tu ne tardes pas.

 

Ravi le père rentre aussitôt chez lui. Son enfant l’attend avec impatience.

 

-          Dis-moi vite papa ! A-t-elle aimé ce tapis ?

-          Oui mon enfant, mais elle aurait préféré une scène de chasse et un autre plus petit avec des anges pour sa chambre. Regarde ce qu’elle m’a donné pour toi.

 

Et le père déploie les deux trames vierges et ouvre le journal qui contient tous les écheveaux de soie. La jeune Ayate a les yeux qui brillent.

 

-          Je vais me régaler à tisser ses deux tapis.

-          C’est bien mon enfant. La mère d’Ali m’a dit qu’elle te ferait de belles noces pour te remercier dès que tu aurais fini ce nouveau travail.

-          Oh merci papa !

 

Et la jeune fille saute au cou de son père. La mère qui a tout entendu attend que la jeune fille se retire. Puis elle va à la rencontre de son époux.

 

-          Je n’aime pas ce que tu fais à notre enfant ! Tu lui mens.

-          Qu’importe ! Vois comme elle est heureuse, et avec cet argent, nous serons à l’abri des aléas de la vie.

-          Pourquoi ne pas lui dire que son travail a été vendu et que grâce à cela, tu pourras lui payer de jolies noces ?

-          Es-tu devenue folle ? Te rends-tu compte que ces dix pièces d’or, il me faut six mois pour les gagner ?

-          Je sais cela, mais je n’aime pas cela. Tu vas fâcher le Tout-Puissant.

-          Cesse ces sornettes ! Et à partir de maintenant, tu t’occuperas de la maison, ta fille doit avoir du temps pour tisser.

 

La mère ne répond pas et se met au travail. Un peu plus tard lorsqu’Ayate revient à la cuisine pour préparer le dîner son père lui dit de se remettre au travail, que c’est sa mère qui préparera le dîner.

 

-          Maman ce n’est pas raisonnable, tu es encore fatiguée !

-          Laisse ma chérie, cela va aller. Va te remettre au travail, je t’appellerai lorsque ce sera prêt.

 

Sitôt Ayate repartit, le père lui dit :

 

-          Vois, comme elle est heureuse !

-          Ces tapis, elle les tisse avec amour. Qu’adviendra-t-il lorsqu’elle s’apercevra que tu l’as trahie ?

-          Elle aura une jolie dot et aucune raison de se fâcher.

-          Je n’aime pas cela !

-          Tais-toi donc !

 

Les jours, les semaines passent et un soir en descendant Ayate trouve sa mère assise sur une chaise. Elle remarque aussitôt son visage épuisé.

 

-          Monte te reposer maman, je vais préparer le dîner.

-          Non ! Ton père se fâchera si je t’interromps.

-          Écoute, les tapis sont pratiquement terminés, et je ne veux pas que tu t’épuises. Je suis désolée de ne pas avoir remarqué ton état plus tôt.

-          Ce n’est rien ma chérie, retourne à ton ouvrage, je me coucherai plus tard.

-          Pas question, file ou je me fâche ! Je me chargerai de mon père, ne sois pas inquiète.

 

La pauvre femme monte se coucher. Quand le père rentre un peu plus tard, il est furieux de voir que sa fille n’est plus à sa tapisserie. Le dîner n’est pas prêt non plus. Où diable sont-elles passées toutes les deux ?

 

Un peu plus tôt dans la journée, la mère avait fait un cauchemar terrible, dans lequel elle voyait sa fille attachée à un métier à tisser, les yeux de son enfant étaient d’une tristesse incommensurable, ses beaux cheveux étaient devenus gris et aucun amour ne réchauffait plus son cœur. L’horreur du cauchemar la fit se lever brusquement et elle tomba lourdement sur le sol.

Ayate qui nettoyait la cuisine entendit le bruit et se précipita. Elle trouva sa pauvre mère sur le sol, mourante. La pauvre femme prononça difficilement ces quelques mots.

 

-          Sauve-toi ma chérie, pardonne-moi. Et elle s’éteignit dans les bras de son enfant. C’est dans cette position que le père finit par les retrouver.

-          Que faites-vous là, toutes les deux ?

-          Oh papa ! C’est affreux ! Maman, ma pauvre maman.

-          Que lui arrive-t-il ?

-          Papa, ne vois-tu pas qu’elle est morte ?

-          Ah zut alors ! Écoute, ne t’en fais pas, je vais demander à Marta de venir s’occuper de la maison. Toi tu pourras continuer à tisser.

 

Ayate regarde cet homme qu’elle ne reconnait plus. Comment peut-il réagir ainsi à la perte de sa femme ? Elle ne sait plus quoi penser. Elle songe soudain aux derniers mots de sa mère :

 « Sauve-toi ! »

Qu’essayait-elle de lui dire ?

 

Ce soir-là, ils montèrent se coucher sans dîner. Deux jours plus tard, des obsèques furent organisées et Ayate n’eut pas le cœur de tisser les jours qui suivirent. Mais ce qui la choqua le plus, c’est que ses futurs beaux-parents ne vinrent pas à l’enterrement, alors qu’ils étaient amis de sa mère depuis des années.

 

Trois jours après les funérailles le père relança sa fille.

 

-          Il est temps de te remettre au travail.

-          Père, je n’ai plus le cœur, et puis je suis choquée que les parents d’Ali et lui-même ne soient pas venus. Je les croyais nos amis.

-          Je te comprends ! Cela m’a surpris, moi aussi.

-          Les as-tu prévenus ?

-          Bien entendu ! C’est pourquoi, je suis étonné qu’ils n’aient pas été là, peut-être sont-ils absents ?

-          Sans doute ! Mais je n’ai pas envie de préparer mes noces si tôt après la perte de maman.

-          Je vais les informer de ta décision. Mais peut-être comprendront-ils mieux, si j’ai les tapis avec moi !

-          Tu as sans doute raison, je vais les terminer.

 

La semaine qui suivit Ayate travailla à terminer les deux tapis. Lorsqu’enfin, ils furent prêts, le père ravi les apporta au marchand.

 

-          Quelles merveilles ! Mon ami, vous avez de l’or dans les doigts. J’aimerais vous en commander d’autres. À présent je vous donnerai vingt pièces d’or pour chaque tapis. Laissez vagabonder votre imagination. Je vous ouvre une ligne de crédit à la mercerie Hilali.

-          Merci monsieur ! Je ferai de mon mieux, comme d’habitude.

-          Je n’en doute pas un instant.

 

Le marchand se frotte les mains, il a vraiment mis la main sur un tapissier de génie. Il va gagner beaucoup d’argent avec ces deux nouveaux tapis.

 

Lorsqu’il rentre le soir chez lui, le père dit à sa fille que sa belle-mère a vraiment adoré ses tapis, mais que la grand-mère d’Ali était venue lui rendre visite et qu’elle avait pris la scène de chasse. Elle n’avait pas osé la lui refuser.

 

-          Elle m’a donné cette pièce d’or pour toi, car m’a-t-elle dit, elle ne veut pas abuser de ta bonté, mais elle aimerait, si tu le veux bien, que tu lui refasses une scène de chasse.

-          Je le ferai ! Mais que t’a-t-elle  dit à propos de son absence ?

-          Ils étaient partis pour rendre visite à des parents malades. Elle était vraiment navrée de ne pas avoir pu être là.

-          Ah ! Je comprends, la pauvre ! J’irai chercher les fils demain.

-          Veux-tu que je t’y conduise ?

-          Non, je prendrai le bus, cela me changera les idées de me promener en ville.

-          C’est bien ma fille. Allez, c’est moi qui ce soir préparerais le dîner.

-          Ah non ! C’est à moi de m’occuper de toi.

-          Brave petite !

 

Le lendemain, de bonne heure, Ayate attend le car qui va en ville. Pour son plus grand plaisir, elle se retrouve à côté de la maman d’Ali qui part, elle aussi, pour la ville.

 

-          Bonjour Madame Hidji ! Je suis très heureuse de vous revoir.

-          Moi aussi, mon enfant ! Toi aussi, tu vas en ville ?

-          Oui, je vais acheter les écheveaux pour votre nouveau tapis.

-          Mon quoi ?

-          Votre scène de chasse. Je suis navrée que votre mère ait emporté celui que vous m’aviez demandé. Papa m’a dit à quel point cela vous avez contrariée. Vous n’auriez pas dû me donner cette pièce d’or. Je vais acheter vos écheveaux et je vous rendrai la monnaie.

 

Interloquée, la femme la regarde comme si elle avait perdu la raison. Quelque chose de tordu se trame entre le père et la fille, et elle aimerait bien comprendre ce qu’elle fait au milieu. Visiblement, le père fait croire à son enfant qu’elle travaille pour elle, mais il n’en est rien.

 

-          Comment vont tes parents ?

-          Papa va bien, maman, hélas nous a quitté, comme vous le savez !

-          Pardon ! Où est passée ta mère ?

-          Mon Dieu ! Madame Hidji ! Maman est morte, nous l’avons enterrée hier. Papa m’a dit que vous étiez en voyage et que c’est pour cela que vous n’étiez pas venue à l’enterrement.

-          Il faut que je voie ton père, pardonne-moi ma chérie. Choisis pour moi les plus beaux écheveaux de soie, on se verra à ton retour.

 

Ayate remarque bien que la mère de son fiancé à l’air fort courroucée, mais elle ne comprend pas pourquoi. Arrivée en ville, elle se rend à la mercerie Hilali et choisit les plus jolies couleurs pour son nouvel ouvrage. Sa belle-mère quant à elle, achète chez le même marchand de jolies soieries pour préparer les habits de mariage de son fils.

 

-          Vous serez beaux tous les deux, je te le promets ma chère petite. Je suis heureuse de te voir entrer dans ma famille

-          Oh ! Merci madame. Maman aurait tellement aimé être avec nous ce jour là. Soudain, ses larmes coulent. La brave femme la serre dans ses bras.

-          Je sais mon enfant. Dieu y pourvoira, je suis certaine qu’elle veille sur toi. Je te laisse, car je dois voir ton père à présent.

 

Elle l’embrasse et repart. Ayate termine ses achats et reprend son car pour son village, dix minutes plus tard. Elle a besoin de se changer les idées. Trop de choses la tourmentent. L’attitude de son père, la surprise de sa belle-mère quand elle lui a dit la mort de sa mère. C’est fou, on aurait dit qu’elle l’ignorait.

 

Lorsqu’elle arrive chez elle, elle surprend des cris. Intriguée elle s’approche juste au moment où sa belle-mère sort furieuse. Elle passe devant elle sans la voir. Etonnée Ayate rentre et voit son père, le visage cramoisi, ses yeux jettent des éclairs de colère.

 

-          Que se passe-t-il papa ?

-          Cette odieuse bonne femme ! Ma pauvre chérie !

-          Papa ! Dis-moi ! Que se passe-t-il ?

-          Elle est venue annuler ton mariage. Son fils a rencontré une jeune fille riche, et il ne veut plus de votre mariage. Après tout ce que tu as fait pour elle, je suis consterné. Elle réclame ce dernier tapis qu’elle a payé.

 

Ayate s’effondre. Comment est-ce possible ? Elle semblait si heureuse de préparer ses noces tout à l’heure. Qu’a-t-il bien pu se passer ? Et son cher Ali ! Ce n’est pas vrai ! Il y a trois jours encore, il lui disait combien il l’aimait et la joie qu’il se faisait de leurs noces. Effondrée, elle regarde son père et court à sa chambre.

 

-          Je vais finir son maudit tapis.

-          C’est bien mon enfant, le travail te changera les idées.

-          Les jours qui suivirent, Ayate tissa jour et nuit, les fils de la scène de chasse. Mais son tapis était sombre. Elle avait perdu son amour et cette scène de chasse était lugubre. Le sang sur les bêtes semblait jaillir de l’ouvrage. Quand il fut terminé, la pauvre enfant n’avait plus que la peau sur les os.

-          Merveilleux ma chérie. Je vais lui porter son tapis et nous passerons à autre chose. Les beaux partis ne manquent pas, pour une jeune fille qui a une jolie dot.

-          Père, je ne voulais que lui.

-          Allons, ne sois pas triste, tu verras, je te trouverai un bon époux.

 

Le père n’entend et ne voit rien du désespoir de son enfant. Le soir quand il rentre chez lui, les poches pleines, le dîner n’est pas prêt, toutes les lumières sont éteintes.

 

-          Ayate ma chérie, viens vite, j’ai une bourse pleine de jolies pièces d’or à te montrer, car vois-tu finalement, j’ai vendu ton joli tapis. Ayate ! Où te caches-tu mon enfant ?

 

Le père passe d’une pièce à l’autre, mais il ne trouve personne. Alors il appelle la servante qu’il a engagée pour soulager sa fille.

 

-          Marta ! Marta, où êtes-vous ? La domestique arrive, le visage froid.

-          J’étais dans la chambre de votre fille.

-          Vous n’avez rien préparé ! Croyez-vous que je vous paie pour bavarder avec ma fille ?

-          Peu importe, car je vous quitte !

-          Vous ne serez pas payée !

-          Je m’en moque, je ne pactise pas avec le diable, moi !

-          Pauvre folle !

 

Furieux, le père monte à la chambre de sa fille. Il la voit, couchée sur son lit. Elle porte sa jolie robe de mariée. Celle qu’elle a fini de broder. C’est un tableau charmant et désespérant à la fois. Car le visage de ce tableau enchanteur n’a plus de couleur. Dans la main de sa fille, il voit la lettre, et s’approche lentement. Le cœur serré soudain.

 

« Cher papa

Pardonne-moi ! Je souffre trop et maman n’est plus là pour me soutenir et m’aider à soigner la peine immense qui me consume. Ali était mon soleil, mon avenir et il m’a rejeté. Ne m’en veux pas, prie pour moi, je n’ai plus le courage de continuer à vivre. Je t’aime. Ayate. »

 

L’homme s’effondre. Il comprend soudain où son avidité l’a conduit. Certes aujourd’hui, il est riche d’argent, mais il n’a plus personne avec qui partager ces richesses. Il se rappelle les paroles de Madame Hidji quand elle avait quitté sa maison : «  Bien mal acquis ne profite jamais ! Vous êtes une crapule.» Elle avait raison. Son désespoir est si profond qu’il sombre dans l’inconscience.

 

Le soleil s’est levé, un rayon vient frapper son visage. Il ouvre difficilement les yeux. Devant ses yeux éberlués, le doux visage de sa femme lui sourit.

 

-          Bonjour mon chéri ! As-tu bien dormi ? Tu as bougé toute la nuit. Je t’ai préparé du café et Ayate a fait de délicieux petits gâteaux au miel. Elle attend avec impatience que nous la rejoignions, elle veut nous montrer quelque chose.

-          Alors, allons-y. Fou de joie, il serre très fort sa tendre épouse dans ses bras.

-          Eh bien ! Je vais me mettre à aimer tes réveils après des nuits agitées.

 

Les voilà qui arrivent en riant tous les deux jusqu’à la cuisine où leur fille les attend avec impatience.

 

-          Asseyez-vous tous les deux !

-          Voilà c’est fait, dit le père.

-          Fermez les yeux !

-          Voilà, ma chérie, c’est fait, ajoute la mère.

-          Vous pouvez ouvrir les yeux.

 

Devant les yeux émerveillés de ces parents, Ayate déroule le tapis du cauchemar du père. L’enfant voyant les yeux de son père inondés de larmes, lui caresse la main.

 

-          Oh ! Papa, je suis heureuse qu’il vous plaise. Je voudrais l’offrir à Madame Hidji, elle est si bonne avec moi.

-          C’est magnifique ma chérie. Je suis certain qu’elle va l’adorer

-          Veux-tu le lui porter ?

-          Non ma chérie, nous irons le porter tous les trois, ce sera l’occasion de fixer la date de votre mariage.

 

C’est ainsi que la famille porta le joli tapis à la famille du futur marié. Émerveillée, la maman du marié demanda à sa belle-fille s’il était possible qu’elle lui en tisse deux de plus. Elle voulait une scène de chasse et des anges pour sa chambre. Deux mois plus tard, les noces firent grand bruit, tant la fête fut belle, et les mariés magnifiques. Ayate présenta à sa nouvelle famille les tapis qu’elle avait confectionnés pour eux.

 

-          Ceux-ci mon enfant, nous te les paierons. Et si tu souhaites, plus tard, aider ton époux, je te présenterai un de mes amis marchands de tapisserie. Je suis certaine qu’il aimera ton travail.

-          Je vous remercie madame.

-          Allons mon enfant ! Appelle moi Aïcha.

-          Merci du fond du cœur Aïcha.

 

Le père regarde son enfant. Quel horrible cauchemar ! Certes, ils ne sont pas riches, mais quand on a la chance d’avoir tant d’amour au fond du cœur, nul besoin de richesse !

 

Quelques années après leur mariage, Ayate et Ali ont ouvert une belle échoppe ou les deux jeunes époux vendent les tapisseries qu’ils réalisent ensemble.

 

Quant aux parents d’Ayate et ceux d’Ali, ne les cherchez pas, ils s’occupent avec plaisir de leurs petits-enfants. Le père d’Ayate n’a jamais raconté son terrible cauchemar, mais il a fait en sorte, le restant de sa vie, que plus jamais, le mensonge ou l’appât du gain ne viennent troubler ses pensées.

 

Maridan 14/05/2014

 

Ce conte m'a été inspiré par ce petit conte dont ci-joint la copie

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09/11/2015
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