L'atelier du 2 octobre 2013 - ronde de mots
1) la ronde de mots
Sur un joli « caillou », en forme de « lézard », le « soleil » avait créé une ombre qui ressemblait à un « parapente ». Drôle d’idée ! me direz-vous, de voir un tel objet sur une si petite pierre ! Eh bien ! Je vous dirai que je ne fais que « sentir » les choses qui me viennent en tête. « Langoureusement », le vent m’envoie des images « d’escapades » bucoliques. Alors, je pars. Je marche allant des chemins de forêts aux randonnées montagnardes. Je ne fais que « chercher » toujours un peu plus, à me mettre en osmose avec la nature. J’aspire à cette « liberté » d’aller et venir au gré de ma fantaisie. Un bon « roman » sous le bras, avec un « héros » merveilleux, des aventures « fantastiques » pour ponctuer le récit, et me voilà sortant du « gouffre » où j’ai tendance à me perdre, dès que je cesse d’occuper mon esprit. De temps à autre, Éole vient me caresser la « peau » avec « douceur ». Certains penseront, une fois encore, que je ne suis qu’un pauvre « niais » qui passe son temps à rêver à des chimères. Qu’importe ! Qui pourra stopper les « tremblements » de mon cœur devant le visage de ma bien-aimée ? Devant un coucher de soleil qui explose en un camaïeu de couleurs incandescentes ? Personne n’aura ce pouvoir ! Moi, pauvre hère, je me réjouis du vol d’une « libellule ». De la grâce innée du battement de ses ailes irisées et diaphanes. Quand la nuit tombe, qui osera interrompre ma contemplation des petites « lucioles » qui m’apportent une paix délicieuse et un éclairage divin ? Comme si des dizaines d’âmes venaient là pour me réconforter. Tout m’émerveille chez dame nature. Elle nous offre tant, et nous sommes si peu à nous en rendre compte. Je laisse les vilains, les grincheux à leur « enfer » domestique, à leurs ragots nauséabonds. Moi, je me complais à humer l’air. À caresser l’arbre bienveillant qui me procure une ombre bienfaisante aux heures les plus chaudes de l’été, et sa force inaltérable pour m’aider à me tenir debout. À nager dans l’onde claire n’en déplaise aux cartésiens, je suis enfant de la Terre avant d’être humaine.
2) " Moi, Albert Jacquard, ministre de l’Éducation, je décrète :...."
L’école pour certains, c’est un souvenir agréable. Pour moi, cela a toujours été un cauchemar. Dès l’arrivée dans la cour, il fallait se mettre en rang, deux par deux. Puis répondre à l’appel de son nom, avant d’entrer en classe. Ensuite, on nous installait à un pupitre inconfortable, surtout pour moi qui étais déjà grande. Et nous devions rester là, des heures durant, sans bouger, avec pour seule espérance, la sonnerie stridente qui annonçait la récréation. Le pire étant sans aucun doute qu’il fallait écouter les maîtresses qui m’ennuyaient prodigieusement et qui arrivaient très rarement à capter mon attention avec leurs matières inutiles. Il faut dire, à leur décharge, que mon père, amoureux des lettres et de la littérature, m’avait ouvert les portes d’un monde merveilleux, où je côtoyais les anges. Chez nous, il y avait tant à lire, tant à découvrir. J’avais bien plus à lire qu’à manger et je passais tout mon temps libre dans les livres de cette incroyable bibliothèque. J’ai découvert l’amour à travers Ronsard, Zola, Victor Hugo, Konsalik, Prévert. Les polars avec SAS, San Antonio et Agatha Christie. Les merveilles de la nature avec la magnifique encyclopédie « tout l’univers » et l’orthographe, avec des dictées journalières auxquelles nous soumettait mon père. J’aimais ces instants où maman, mon frère et moi écoutions solennellement les mots paternels, et où la tête penchée sur nos cahiers, nous alignions les mots. Ces dictées sortaient souvent d’un magnifique bouquin sur les espèces animales. Quand le mot était trop alambiqué, il nous l’épelait. Mon but était toujours de gagner, de faire moins de fautes que les autres. Grâce à lui, j’ai su écrire très vite. Mais dès que je passais la barrière de l’école, j’oubliais tout. À la maison, point de faute, à l’école, vingt-cinq par page. Ce qui rendait dingue mon père. L’école me paraissait bien souvent l’antre des Ténardiers. À noël, j’avais toujours dans mes cadeaux, un beau livre. Une année, ce fut les contes de Grimm illustrés, une autre, les fables de Lafontaine. J’aimais ces bouquins qui me faisaient rêver. Bref, ma vie se déroulait dans ses livres. L’école était une prison où je n’avais que faire. Je n’y apprenais rien que je ne sache déjà. Et puis, je haïssais cette autorité qui voulait me museler à tout prix. Très vite, je suis devenue la bête noire des maîtresses. Une fois, l’une d’elles m’a attachée et bâillonnée. Une autre m’a collé la tête sous l’eau. Mais même ces brimades n’ont pas réussi à me contraindre. Je ne ressentais que du mépris pour cette école qui essayait de me mater. Le texte d’Albert Jacquart est plein de bonnes intentions. Le drame c’est qu’il ne tient par compte d’une seule chose très importante, c’est l’impact des parents, anciens élèves torturés, qui aujourd’hui, sous couvert de protéger leurs enfants, en ont fait des monstres ingérables. Sans doute faudra-t-il attendre que ces bambins récalcitrants deviennent adultes pour qu’enfin, leur future progéniture puisse bénéficier de ce programme rêvé. Mais oh combien, utopique ! Je ne connais qu’une école vraiment formatrice, c’est celle de la vie !
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