Une scène en avant première du troisième tome de la guerre du troisième cycle.
L’arrivée sur Protozéus ne s’était pas passée comme prévu. Mon aérateur nasal n’avait pas fonctionné. Ce que je peux vous en raconter aujourd’hui est somme toute l’histoire qui m’a été contée à mon réveil.
Psyla, Népulio et Eric m’avaient accompagnée pour ce nouveau voyage. Les accords avaient été très difficiles à obtenir. Toute la science de négociation d’Aéria avait été nécessaire. Elle avait dû promettre aux Protozéens qu’elle serait la première à venir leur rendre visite afin de préparer mon arrivée et celle de mes compagnons de voyage.
Malgré tout le travail de préparation d’Aéria, nous n’avions obtenu qu’un accord de principe pour trois personnes. De plus, une fois sur place, je devrais laisser mes deux compagnons et partir seule avec Protélis. Bien que cela ne m’emballe pas du tout, je n’avais pas le choix. C’est donc, une fois de plus, à contre cœur que nous noussommes posés sur Protozéus.
Eric me recommanda de mettre mon vilain caractère en sommeil. Psyla me serra très fort et m’embrassa comme si c’était la dernière fois qu’elle me voyait. Descendue du vaisseau, j’avançai dans un long couloir illuminé d’une nuance d’un beau bleu glacier. Ce qui m’attendait au bout eu raison de moi.
En arrivant à la fin du tunnel, je me suis retrouvée face à une pièce immense où un mur faisait écran et me renvoyait l’image d’animaux très étranges, inconnus de moi. Ils vinrent à ma rencontre avec curiosité. Ils étaient quatre. Les deux premiers m’accueillirent dans ma langue.
« Bonjour Belangèle, bienvenue sur Protozéus. Je me présente, je suis Miélis et Voici Actilis. Les deux compagnons qui nous suivent sont Irvig et Davelo. Nous seront tes guides des fonds marins. Bien qu’il y ait très peu d’eau ici, nous avons le privilège de tous les connaître par cœur. Avant de visiter notre demeure, Protélis va t’emmener visiter les montagnes de Protozéus. »
« Je vous remercie pour votre accueil. J’ai hâte de découvrir votre royaume. Où est Protélis ? »
« Il arrive, ne sois pas impatiente. Les Protozéens n’ont pas la même notion de temps que les autres peuples de la galaxie. Ce qui leur parait très court te semblera surement très long. Ne leur en tiens pas rigueur. Nous resterons avec toi jusqu’à son arrivée. Veux-tu manger quelque chose ? »
« Non, merci je n’ai pas faim. »
Les deux heures qui suivirent me parurent interminables. Mes compagnons me racontèrent en long et en large tout de leur vie sur cette nouvelle planète pour moi, mais je ne voyais pas très bien où tout cela allait me conduire et encore moins comment j’allais pouvoir obtenir le diamant que je devais ramener.
Alors pour passer plus vite le temps, je commençai à regarder tout ce qui m’entourait. Mes quatre petits compagnons d’abord. Il portait tous les quatre un drôle de costume noir de la même fourrure que le reste de leur corps qui était blanc. Il était chaussé de pieds palmés noirs avec un long bec noir lui aussi. La seule touche de couleur, de ces drôles de personnages, était leurs yeux. Jaune sur leur masque noir.
Tandis que je levais les yeux vers le sommet de la grande salle où nous étions, j’aperçu un œil immense et figé qui me contemplait avec sévérité. Qui était cet homme, dieu, sorcier ou mage ? Je l’ignorais, mais le regard dont j’étais l’objet me mettait curieusement mal à l’aise.
Finalement Protélis arriva enfin. Ma première réaction fut un mouvement de recul. J’ignore pourquoi, mais je m’imaginais les Protozéens comme moi. Or le personnage qui avançait vers moi ressemblait d’avantage à un mélange de reptile et de poisson, plutôt qu’à un homme. Mon premier mouvement de surprise passé. Je me rapprochai de lui.
« Protélis ? »
« Bonjour Belangèle, vous avez fait bon voyage ? »
« Certes, je suis arrivée il y a près de trois heures maintenant. Vos amis m’ont tenu compagnie en vous attendant. Où allons-nous ? »
« Je vous emmène au siège de notre assemblée. Vous y rencontrerez les personnes utiles à la suite de votre mission. N’oubliez pas votre convertisseur nasal. »
« Je ne m’en sépare jamais. Allons-y ! »
Nous n’avions pas fait cinq mètres que soudain, je perdais connaissance. Protélis me rattrapa. Il m’expliqua que pour des raisons de sécurité, ses pairs avaient souhaité que je ne puisse tien voir de leur monde, en dehors des fonds marins dont ils ne s’occupaient pas.
Je repris conscience dans un petit vaisseau de deux places conduit par le Protozéen.
Maridan
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