Maridan-Gyres

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Atelier 15 - 2024 - Sujet 4

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« Celui qui accepte le mal sans lutter contre lui, coopère avec lui ».

 

Un livre suffirait-il à commenter cette affirmation de Martin Luther King ? D’autres célébrités auraient pu la dire : le Mahatma Gandhi, le Dalaï-lama, pour n’en citer que deux. La difficulté est de définir le bien et le mal. Quelle est la ligne séparatrice ? Celle édictée par des dirigeants tels que Poutine ou Xi-Jinping  ne sera pas la même que celle de MLK. Quelle est celle des dirigeants Afghans ou Iraniens dans la manière dont ils dirigent leur pays et traitent les femmes ? L’étendue de la réponse est  un océan tempétueux. La circonscrire est une nécessité.

 

Pour MLK, on peut penser, compte tenu de son état, que les repères départageant le bien du mal ont leurs racines dans la Bible. De la table des 10 commandements on peut citer : ne pas tuer, ni voler, ni préjudicier à son prochain ou l’envier. Ces dogmes ont été complétés grâce aux philosophes du siècle des lumières qui ont prôné la  primauté de l’intelligence sur la force et aussi la tolérance. Modernisés aujourd’hui par la non discrimination,  l’acceptation des différences, le respect de l’autre, la fraternité, le partage, l’écoute, l’empathie.

 

Si l’on ne veut pas balayer devant sa porte, il suffit d’ouvrir le journal pour trouver une multitude d’exemples du mal : racisme, meurtres, viols, arnaques, spoliations et j’en oublie. L’actualité judiciaire avignonnaise actuelle fournit un bel exemple. Une cinquantaine d’accusés. Ils ont vu le mal, ne s’y sont pas opposés et y ont coopéré. Ce cas est la face apparente de l’iceberg. Pour un révélé, combien ne le seront jamais par le silence de ceux qui savent mais ne disent rien, ils ne luttent pas contre, ils coopèrent. Le mal prospère. Se taire tue.

 

Et si on a le courage de balayer devant sa porte, il y a toutes les petites incivilités du quotidien. Forcer le passage en voiture, rester assis dans le métro devant une femme enceinte, critiquer son voisin derrière son dos, ne pas partager, dénigrer. La  liste serait soporifique. Ne pas lutter contre le mal,  chacun le fait, souvent sans s’en rendre compte, au quotidien, et que le premier qui ne se sent pas concerné, jette la première pierre. Un parallèle peut s’établir avec le respect de l’environnement, où tout individu déclare, haut et ferme, ne jeter aucun déchet dans la nature, alors qu’il y est ramassé annuellement 15 kg par français. Aucun de nous ne pense coopérer au mal, seuls les autres évidemment en sont responsables.

 

De tous les exemples cités, il est aisé de réaliser que celui qui se tait, qui se réfugie dans son égo, qui se croit dans la seule vrai vérité contribue au développement du mal. Bien sûr, au niveau géopolitique, les solutions nous dépassent, quoi que ! Par contre, au niveau du quotidien, la lutte contre le mal est à notre portée. Notre héritage judéo-chrétien, les écrits de nos philosophes et notre triade nationale contiennent tous les éléments nécessaires pour cela. Sachons les faire valoir, sachons les proclamer, développons-les dans nos écoles pour espérer un monde futur tolérant, ouvert au bien et surtout non taiseux. 

 

Dorémi

Septembre 2024.



11/10/2024
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