Maridan-Gyres

Ecriture, je revois les pleins et les déliés de mes cahiers d’enfance, les pâtés à l’encre violette, les gribouillis, les ratures, maintenant je voyage proprement sur mon clavier bien que parfois je reprenne mon crayon ou mon stylo.

Chaque mot croque une histoire vécue ou fantasmée, un poème, une chanson qui raconte mes rêves, mes tristesses, mes joies, les instants, la vie des uns ou des autres.

Refuge, évasion, Ecriture, je te remercie de ces moments où l’existence se traduit de mille façons. Tu es magnifique en toutes langues et quand tu revêts tes atours orientaux, slaves, asiatiques, africains.

Impérieuse ou alanguie, tu t’imposes ou restes paresseuse, timide ? mais à qui sait t’inviter, tu prends la main et la conduis vers toi.

Tu donnes chacun de tes caractères, de tes ponctuations, de tes trésors et les pages blanches deviennent miroirs des âmes, cœurs qui s’ouvrent et se referment comme des fleurs aux parfums des sentiments.

Un cadeau que tant me font par leurs nombreux écrits riches, si divers, inlassablement je te savoure et tu n’es jamais avare de me donner ta multitude, aucun sujet ne te rebute ni ne t’échappe.

Rares ceux qui n’ont pas besoin de toi, tu es messagère des pensées immédiates, des petits riens à dire ou à faire, tu te couches rapidement sur un papillon de papier collé au mur ou tu déploies tes ailes dans de précieux ouvrages, témoin alors de la légèreté ou de la profondeur des humeurs, de la folle imagination, de la sobriété talentueuse de qui te fait courir au bout de ses doigts.

Etrangère parfois à certains privés de te connaître, tu restes alors un mystère, mais qui souhaite te rencontrer trouvera le chemin qui mène à toi et tu les raviras de ton infinie compagnie.

Clohe.