Voyage au pays des rêves
Oriane a reçu un cadeau incroyable de deux extra-terrestres venus découvrir notre planète. Un cheval magique. Mais avant de vous raconter l’histoire de ce splendide pur-sang noir, je vais vous raconter comment, ces êtres venus d’ailleurs et elle sont devenus des amis.
Un matin où Oriane une fois de plus, n’avait pas envie de se lever. Son papa fâché contre elle l’avait punie.
« Puisque tu ne veux jamais obéir, aujourd’hui tu seras de corvée de jardin »
« Papa tu n’es pas gentil ! »
« Peu importe, j’espère que cela te servira de leçon, et que demain, quand le réveil sonnera tu te lèveras sans faire ta mauvaise tête. »
Bien que fâchée, Oriane sait que son papa a raison. Alors, gentiment, elle ramasse à l’aide du vieux balai en crin, toutes les feuilles qui encombrent l’allée. Elle est occupée à sa tache quand tout à coup, elle entend un drôle de bruit derrière la haie.
Elle s’approche tout doucement, sur la pointe des pieds, pensant surprendre un chat ou un oiseau. Mais à sa grande surprise, il y a là, une curieuse soucoupe volante qui repose sur un nuage tout blanc qui ressemble à du coton. A l’intérieur du curieux engin, un monsieur et une dame lui sourient.
« Bonjour petite, peux-tu nous dire où est la montagne du Pic Saint loup ? »
« Je suis trop petite, je sais pas moi où c’est, mais mon papa pourrait vous aider. Si vous voulez, je vais vous le chercher ? »
« Oui mais ton papa, il vaut mieux ne pas lui dire comment nous sommes arrivés là. »
« Je ne mens jamais à mon papa. Pourquoi j’peux pas lui dire ? »
« Tu ne vas pas lui mentir, dis-lui simplement que nous sommes devant ta porte et que nous avons besoin d’un renseignement. Il viendra surement nous aider.»
Aussitôt dit, aussitôt fait, Oriane retourne en courant vers sa maison.
« Papa, papa, viens vite, j’ai besoin de toi. »
« Qu’y a-t-il ma chérie ? »
« Y a un monsieur et une dame qui demandent où est le pic du loup »
« Le Pic Saint Loup, oh mais c’est très facile, où sont-ils ? »
« Ils sont devant la maison. »
« Viens avec moi, je vais aller les renseigner. »
Le père sort de la maison, voit le jeune couple, qui lui semble parfaitement honnête et du coup, il leur explique comment se rendre à la montagne qui n’est pas très loin de leur maison. Ravis, les deux jeunes voyageurs le remercient et repartent tranquillement.
« Maintenant ma chérie, va finir ton travail et après tu auras le droit de revenir goûter. »
« J’y vais papa, merci »
Arrivée dehors, Oriane se précipite à la haie. Malheureusement, la soucoupe a disparue. A sa place il y a un magnifique cheval noir avec un petit mot sur le dos.
« Cet animal est pour toi Oriane, pour te remercier pour ton aide. C’est un cheval de chez nous, il peut voler et accomplir tous tes rêves les plus fous. Nous ne nous reverrons plus, mais nous te laissons Blacky jusqu’à ce que tu n’en veuilles plus. Ce cheval est immortel. Au revoir et merci petite Oriane. »
Oriane a très envie de monter sur son cheval, mais avec son papa à la maison, cela ne sera pas facile. Ou le cacher ? Sur son dos, elle découvre une sacoche à l’intérieur de laquelle il y a un joli poudrier doré. Quand elle l’ouvre, le cheval disparaît.
« Super ! A présent, je sais où ranger mon cheval. »
Elle termine en vitesse le balayage de l’allée et retourne voir son papa.
« J’ai fini papa, je peux aller me promener ? »
« Oui, attends moi j’arrive. »
« Non, papa je veux y aller seule. »
« Ce n’est pas possible ma chérie, tu le sais bien. »
Zut comment faire ? Heureusement, Oriane ne manque pas d’idées, elle dit à son papa.
« Dis papa, j’aimerais beaucoup aller voir mamy. »
« Si tu veux, on ira demain. »
« Pourquoi pas aujourd’hui ? »
« Parce que je dois préparer tes bagages. Combien de temps veux-tu rester là-bas ? »
« Au moins une semaine. »
« Une semaine, mais dis-moi c’est la première fois que tu resteras aussi longtemps sans moi, tu es sûre que tu ne vas pas t’ennuyer ? Ne veux-tu pas que j’emmène une de tes amies avec toi ? »
« Non, merci papa, cela ira. »
« Très bien, va préparer ta valise, j’appelle mamy »
Tandis qu’elle se précipite dans l’escalier, elle entend son père qui appelle sa mère.
« Oui maman, non, je t’assure, c’est vraiment la petite qui veut venir te voir. Je sais c’est inhabituel, mais elle ne m’a pas demandé d’amener une copine, et ça c’est nouveau. Tu me diras quand je serai là. Bisous maman à demain. »
Oriane est ravie, quand elle va chez sa grand-mère, elle s’ennuie tout le temps, seule à regarder les vaches, les chèvres de la ferme. Il y a là un vieux cheval mais, il lui fait peur, il est trop gros. Habituellement cela la contrarie d’aller là-bas. Elle prend son boitier et l’ouvre.
Patatrac, dans un vacarme épouvantable, le cheval se retrouve dans la minuscule chambre, il est un peu effrayé. Alors elle le serre dans ses bras et chuchote :
« N’aies pas peur, demain on ira courir dans les champs, il y a plein de place chez ma grand-mère, tu vas te régaler. »
« Si tu veux, moi aussi je peux t’emmener où tu veux. Veux-tu m’essayer ? »
« Oh oui j’adorerais ! Mais là mon père a du entendre le bruit, il va surement monter. »
« Veux-tu que je l’endorme ? »
« Tu peux faire ça ? »
« Bien sûr, tout ce que tu désires. »
« Chic, on y va alors. »
« Blacky souffle et une drôle de poudre dorée sort de ses naseaux. Soudain toute la maison sauf Oriane s’endort. Même la mouche qui était posée sur la fenêtre est immobile. Alors qu’elle ne cessait de tourner autour d’elle depuis tout à l’heure. Ravie Oriane grimpe sur le dos du cheval et ils s’envolent tous les deux par la fenêtre.
« Youppie c’est trop chouette ! »
« Où veux-tu aller ? »
« Dans la savane, papa m’a dit que j’avais été fabriquée là-bas. »
« Alors allons-y. »
Les voilà qui volent tous les deux, ils passent au-dessus de grandes villes toutes illuminées. Oriane qui a toujours eu un peu peur de la nuit, trouve que c’est superbe les villes dans l’obscurité. C’est les étoiles de la terre qui scintillent. Alors elle admire tout ça avec de grands yeux écarquillés. Elle n’aurait pas cru que cela pouvait être aussi beau. Les étoiles de la terre, les étoiles du ciel, c’est plein d’étoiles qui brillent dans ses yeux et son cœur à cet instant.
Quelques minutes plus tard ils atteignent enfin la savane, sous les yeux émerveillés d’Oriane se dessinent alors des paysages magnifiques, de grandes étendues de terre rouge, ocre, sèches, arides, des arbres qui créent une ombre trop rare, où se réfugient les grands félins. Quelques lions se disputent ses immenses territoires, des antilopes, des gazelles, des gnous, des troupeaux de hyènes, de sangliers. La nature ici, malgré la sécheresse, est généreuse, elle voit des rhinocéros, et des éléphants de moins en moins nombreux que des hommes soucieux de leur survie ont mutilés, en leur coupant les cornes afin d’éviter qu’ils ne se fassent tuer par des braconniers. Oriane en a les larmes aux yeux.
« Dis-moi Francky, ne pourrait-on pas punir les méchants hommes qui tuent ainsi de pauvres animaux pour le plaisir ? »
« Tu me donnes une idée, viens avec moi, nous allons aller voir mon vieil ami Arold. »
« Qui est Arold ? »
« C’est mon ami le léopard, un magnifique félin qui est lui aussi, très en colère contre tous ces braconniers qui viennent, sans cesse, leur polluer la vie. Je pense qu’il aura, lui aussi, des idées pour les punir. »
Aussitôt dit, aussitôt fait, Blacky et Oriane se rendent chez Arold. Il est justement devant sa tanière.
« Bonjour mon vieil ami comment vas-tu ? »
« Très bien Blacky et toi ? Qui m’amènes-tu là ? On dirait une petite humaine. Tu n’es pas avec tes voyageurs aujourd’hui ? »
« Non, ils m’ont laissé chez Oriane. La petite aimerait savoir si on peut punir les braconniers. »
« Oh bravo Oriane, à quoi penses-tu ma jolie ? »
« J’aimerais que tous les braconniers soient transformés en l’animal qu’ils chassent ainsi je crois qu’ils réfléchirons à deux fois avant de recommencer. »
« Quelle merveilleuse idée ! Tu peux le faire Blacky ? »
« Bien sûr si c’est ce qu’Oriane désire. »
« Oui je le veux. »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Oriane ne le sait pas encore, mais grâce à elle, plus un rhinocéros, plus un éléphant ne perdra désormais ses défenses. Seuls les braconniers piégés dans le corps de leurs anciennes victimes subiront ce sort.
« Blacky, j’ai un peu chaud à présent, peux-tu m’emmener dans un endroit où je pourrai me rafraîchir ? »
« Comme tu veux, allons-y. Au revoir Arold, à bientôt mon vieil ami. »
« Merci Blacky, je suis très heureux d’avoir fait ta connaissance Oriane, si tu reviens par ici, reviens me voir, je te montrerai mes coins de chasse favoris. »
Le Léopard s’approche d’elle et pour lui dire au revoir, il sort sa langue et la débarbouille en lui lèchant le visage.
« Pouah que tu es cochon tout de même », dit Oriane en s’essuyant le visage. Mais elle ne peut s’empêcher de rire, quand elle voit la tête que fait Arold.
« T’inquiète, je suis pas fâchée, mais la prochaine fois, viens voir, c’est comme cela que nous nous dirons au revoir. »
Elle le serre très fort dans ses bras en lui déposant un gros bisou entre les deux oreilles. Elle grimpe sur son cheval et ils s’envolent dans les airs. Blacky l’emporte jusqu’à de magnifiques chutes d’eau devant lequel s’est allumé un splendide arc en ciel.
« Oh Blacky c’est tellement beau, j’en pleurerais. Je suis triste que papa ne soit pas là, pour voir tout ça avec moi. Il ne me croira jamais si je le lui raconte. »
« Est-ce si important pour toi qu’il l’apprenne ? »
« Oui, car j’aime mon papa, c’est le plus génial des papas et je suis en train de faire quelque chose qu’il n’aimerait pas. »
« Pourquoi n’aimerait-il pas ? »
« Parce qu’une fois encore, j’ai menti. »
« En quoi as-tu menti ? »
« J’ai dit que je voulais aller chez ma grand-mère. »
« Quand tu l’as dit tu ne mentais pas ? »
« C’est vrai. Mais j’aimerais rentrer maintenant. Et apprendre à papa tout ce que nous avons vu tous les deux. »
« Veux-tu te baigner avant ? »
« Non, merci. »
« M’autorises-tu à me baigner ? »
« Bien sûr vas-y je t’attends. »
Elle voit le splendide animal se jeter dans l’eau, il gambade, saute, bondit, sa crinière se déploie et vole au vent. Elle est heureuse de le voir ainsi s’ébattre dans l’eau. A son tour, elle en a envie et finalement, elle part le rejoindre. Tous les deux s’amusent ainsi pendant presqu’une heure entière. Maintenant elle est très fatiguée, alors elle demande à Blacky de la ramener chez elle. Arrivés devant sa maison, le cheval se pose au jardin.
« Veux-tu que je t’accompagne ? »
« Ce ne sera pas nécessaire, réveille mon papa, et attendons-le là. »
Aussitôt dit, aussitôt fait. La maison s’éveille, elle entend son père qui l’appelle :
« Orane, Orane, c’est quoi ce bruit ? »
« C’est rien papa, viens, je suis au jardin. »
Lorsque son père arrive, il est stupéfait de voir un cheval magnifique dans son jardin, mais surtout inquiet parce qu’il est trop près de sa fille.
« Viens là ma chérie, éloigne-toi doucement de cet animal. »
« Mais non papa, Blacky est mon ami, viens voir, il est très gentil, tu peux le caresser. »
« Mais enfin, tout vient-il ? Comment est-il arrivé ici ? Il a sauté la haie ? C’est cela ? »
« Non papa, viens avec moi, je vais te raconter. »
Le père s’approche, flatte l’encolure du bel animal, le regarde droit dans les yeux, capte finalement quelque chose qui le rassure.
« D’où tu viens mon mignon ? »
« Je viens de la Galaxie d’Andromède, situé bien loin de votre galaxie. »
De surprise le père d’Oriane recule et tombe sur les fesses.
«Nom de Dieu, je deviens fou, c’est pas possible ! Ce cheval parle, tu l’as entendu Oriane ? »
« Oui papa, je l’ai entendu. »
« Mais c’est dingue ce truc, on est en train de rêver ma chérie, t’inquiètes pas on va se réveiller et on en rira beaucoup. »
« Non papa, on est éveillés. Blacky m’a emmenée faire un tour, c’était génial, tu veux pas essayer ? »
« Un tour, où ça ? »
« C’était où, Blacky ? »
« Je l’ai amené au Kenya, puis après aux chutes du parc national de Plitvice en Croatie. Nous nous sommes baignés dans l’une des piscines naturelles de l’endroit. C’était magique. »
« C’est insensé cette histoire, c’est vrai ma chérie ? »
« Oui papa, c’était merveilleux tu sais. Veux-tu y retourner avec moi ? »
« Je vais y réfléchir, à présent, il faut te coucher, demain nous partons voir ta grand-mère, tu n’as pas oublié ? »
« Oh non papa, t’en fais pas. »
« Que va-t-on faire de lui ? »
« Regarde, bonne nuit Blacky »
« Bonne nuit Oriane, à demain. »
Oriane a sorti le joli boitier doré, et elle l’a ouvert. Sous les yeux médusés de son père, l’animal disparaît. Il prend le poudrier dans sa main, le retourne dans tous les sens, cherchant comment l’animal a bien pu disparaître à l’intérieur. Il pense devenir fou.
« Tu n’as pas eu peur ma chérie ? »
« Non papa, il est très doux. »
« J’ai du mal à croire ce que je viens de voir. Allons-nous coucher on verra demain, si ton cheval est toujours là. »
Le père a conduit son enfant au lit, il lui a rendu son boitier, qu’elle serre dans sa main en s’endormant. Si demain il est toujours là, il sera temps de se poser des questions. Pour l’instant, il va aller se coucher lui aussi. Il n’a pas posé sa tête sur l’oreiller que déjà, il dort.
Le lendemain au réveil, le père sourit. Quel drôle de rêve il vient de faire, il va aller le raconter à sa fille. Elle va adorer cette histoire.
Alors dites-moi quelle sera la suite de l’histoire ? Moi j’ai déjà une petite idée……
Maridan
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