Trop féminine-12-10-13
La place est noire de monde et le bruit, infernal, cogne dans ma tête.
Mes jambes me portent à peine. La fatigue comme une douleur pèse de tout son poids sur cette nuit sans lune. Sans équilibre.
Le désespoir vide mon âme, se crée un sentier au creux de mon ventre et de l'herbe humide.
Déchire mes pensées, me ramène ici.
Au parc de la guirlande,
à ma robe de dentelles, rose et déchirée.
A mes bras marqués par les coups.
Je quitte la lumière et sa charpente.
Je laisse derrière moi les gens qui chantent, se bousculent et s'insultent.
Je laisse la fête, ses faux airs et ses défaites.
Mon corps réclame le calme, la vérité.
Mais la nuit, pensant me consoler, recouvre d'un voile les bleus de ma chair.
Elle efface aux yeux du monde le fracas qui m'habite, me ronge et me plonge dans l'impossibilité de dire, l'obligation de taire.
De maquiller mes yeux chocolat pour que nul ne devine.
La haine qui brûle dans mes veines, coule sous ma peau,
De lait, de ronces, de chaînes.
Frédérique 12/10/2013
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