Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

les 1ers textes de Viviane 6/2/13

Dialogue

 

-          Ainsi attifée, elle ne craint pas d’attirer les regards !

-          Elle travaille dans la publicité, et on aime l’originalité dans ce milieu.

-          Oui, mais elle aurait pu se vêtir plus décemment pour une rencontre

-          Tu voulais qu’elle joue la comédie ? Au contraire, elle est courageuse.

-          C’est un manque de respect du j’m’en foutisme ! Elle devait se douter de l’effet qu’elle produirait !

-          Ne sois pas vieux jeu ! Tu ne la connais pas. Elle est intelligente, généreuse sous ses airs sombres.

-          Non, non. Pense aux voisines et à la famille ! Jamais, je n’oserais la leur présenter

-          Mais, je m’en moque de la famille et des qu’en dira-t-on !

-          Mais, pas moi !Et puis, quel âge a-t-elle ?

-          Heuh ! Un peu plus âgée que moi ! Mais où est le problème ?

 

 

Flash back

 

Sur son lit d’hôpital, l’homme, en fin de vie, s’accroche à  ses souvenirs. Ils lui viennent en désordre. Les plus anciens sont les plus précis….

En un éclair il revoit sa première conquête. Armelle ou Chantal ? Non Armelle. Il avait 14 ans ! Jour d’école. Oui, école. Tl avait déjà remarqué cette petite russe, peu timide, dans sa classe.

Et puis,..il creuse sa mémoire embrumée par les drogues….Armelle qui pleure….et lui qui prend sa défense, tout à coup alors qu’il n’était pas un foudre de guerre !

Puis le souvenir d’une main moite qui s’agrippe à la sienne. Et puis, le cinéma, l’obscurité, la tension, l’embarras. Comment l’embrasser ? C’était son premier baiser ! Heureusement la fille était plus expérimentée que lui.

Combien de temps avaient duré ces années enfantines ?

Puis d’autres visages montèrent de sa conscience. Chantal, peuh ! Pas longtemps, et des noms en farandole tournoyèrent dans son esprit.

Et enfin, il y eut Elle. Celle qu’il avait enfin choisie et avec laquelle il avait vaille que vaille tracé sa route.

Emmanuelle ! Hélas disparue depuis deux ans. Elle savait, elle, ce qui attendait derrière ce qui le terrifiait !

Il retrouvait le présent fait de peur et de douleur.

Vite, appuyer sur la poire pour avoir de la morphine qui lui ferait tout oublier.

 

Haïku automne-hiver

 

Ciel noir tourmenté, bourrasque

Flambée rouge, marrons grillés

Méditation engourdie.

 

Blancheur, éblouissement

Un cri plaintif dans l’arbre défeuillé

Frisson et angoisse

 

Viviane 06/02/2013

 

 



11/11/2013
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