l'atelier du 27/11/2013 - Viviane
1)
a) Un poète est inutile et pourtant indispensable
b) On est poète quand on garde son regard d’enfant
c) Le poète ; lumière de l’humanité, phare dans la nuit
2)
Elle saupoudre la terre, la transforme. Elle crée un Nouveau Monde. Tout change, devient plus grand, plus beau. Les cristaux de neige étincellent au moindre rayon de soleil. Chacun d’eux renferme une sculpture originale, une fleur exquise et éphémère. Les bruits s’étouffent… s’apaisent. C’est le grand silence de l’hiver, le vieux bonhomme à la houppelande blanche, qui aime apporter la paix dans la quiétude un peu angoissante.
« Viens mon bien-aimé, n’aie crainte ! Si tu sais apprivoiser le bonhomme hiver, tu ne risques rien. Sens sur ta peau glacée son souffle piquant dans un baiser complice. Les flocons se sont remis à tomber dru… C’est une offrande. Lève ton visage, tu le sentiras lavé de tous les miasmes de ta vie quotidienne de pauvre créature larvaire. »
3) Ronde de mots :
Jette des regards plus amènes sur ton monde agité. Il te pèse, te préoccupe, t’empêche de connaître la vie paisible à laquelle tu aspires. C’est une course affolante contre la montre, les pensées défilent, certaines s’affichent en capitales sur l’écran de ta vision.
Quelle fatigue ! Que désirer ? Comment éloigner les idées moroses et parasites ? Ne vaudrait-il pas mieux renoncer et se laisser aller dans les bras de canapés accueillants comme ceux de Morphée ? Ah, dormir ! Dormir, tout oublier de ce monde pourri ! Même ici à Montpellier, pourtant ville bénie des dieux, par son climat et sa situation privilégiée, qui voit arriver régulièrement la famille attirée par la mer…
Allez, un effort ! C’est Noël qui arrive ! Pour certains, grande fête. Pour d’autres, rappel de la solitude.
Que tous, au moins dans cette famille, jouissent, non pas tant de biens matériels, mais de la présence rassurante d’un père et d’une mère, aimants, débarrassés des soucis d’une vie difficile. Que Noël leur apporte des rêves, pour l’année entière. Rêves d’amour, de paix, de prospérité, afin que les humains soient optimistes un moment dans l’année. Que tous aient une bonne grand-mère aux joues rouges souriantes à visiter pour le thé. Elle donnera à chacun un bonbon ou quelques raisins confits, tirés du grenier où ils séchaient.
Souhaits modestes. Pas de cadeaux somptueux et somptuaires ! Trop d’êtres humains pleurent en ce moment. Comment intervenir dans cet océan de larmes et de cris qui montent vers le ciel sourd ?
Qui osera changer le destin de l’humanité pour l’instant en chute libre vers l’abîme qui va tous nous engloutir ? La tâche est impossible ! Vrai travail de Sisyphe.
4) Bois à la coupe de la vie que te tend le hasard. Tu pourras enfanter des pensées riches et fécondes, et plonger ton regard dans les yeux d’agate du chat qui médite, lové dans le fauteuil. Il te donne des leçons de sagesse, dans sa quiétude ronronnante. Tu te sens à l’abri des embruns salés que la bourrasque gémissante jette sur ta fenêtre. Le monde clos de la maison se réchauffe. Oui, le cœur se libère de ses chaînes. Tu te sens plein d’exaltation, prêt à t’envoler, loin du réel grossier. Tu vas jeter un regard neuf, lavé par l’océan des larmes sur ce quotidien que tu abandonnes sans regret. Et comme un funambule sur sa corde raide, tu vas te risquer dans cet au-delà inconnu. Les premiers pas seront sans doute hésitants. Ne perds pas courage ; ils s’inscrivent comme dans un sable mou, ses empreintes disparaîtront couvertes par l’océan du passé. Tu te ressourceras peu à peu. Tu avanceras vers l’horizon de tes rêves accompagné de lumières ocre, rose, rouge et bordeaux qui se mélangent en un feu d’artifice flamboyant, prémices d’un ailleurs accueillant. Qu’espères-tu y trouver ? Un ange ? Dieu ? Pourquoi pas un martien qui t’accueillerait dans son monde ? Tu te sentirais purgé de toutes les mauvaises pensées, qui t’accablent, te ligotent, plein d’optimisme, et d’allant.
Ah ! Un monde nouveau. Tout recommencer et rêver sous les étoiles. La terre serait bien loin, petite boule en perdition. Je me moquerais des misérables humains descendant les fleuves impassibles, moi, à l’abri des vicissitudes de la vie et je ne me sentirais plus tiré par des haleurs ivres, menant la barque sans boussole, et la faisant souvent chavirer.
Oui, oui, le roi se meurt ! Celui qui mène le monde : le veau d’or ! Dans la planète martienne, idéale, on ne vit que d’amitié.
Au loin, coule une rivière argentée, qui reflète les pensées du passant.
Tous veulent avoir un beau visage. Honte au reflet laid du méchant. Alors les pensées mauvaises sont oubliées, et tous, la main dans la main, souriants, dans un arc-en-ciel flamboyant, nous avançons, unis.
Viviane 27/11/2013
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