L'oubli 12/07/2013
Je me souviens de l’oubli.
Du trou qu’il a creusé dans mon âme, de son vide sous mes pieds.
Je me souviens de sa lumière blanche
De ses branches qui ligotaient mes jambes.
Je me souviens de lui comme d’un voleur
Qui me ravissait ma vie, me coupant de mes racines.
Je me souviens de lui comme d’une douleur
D’un texte que je connaissais par cœur,
Que je répétais sans fin et ruminais les nuits sans sommeil.
Je m’en souviens si bien que je retrouve la mémoire.
Je pourrais décrire chacun des faux pas qu’il m’a conduite à faire, chacune de mes erreurs.
Je m’en souviens comme si c’était hier, comme s’il était encore là, présent.
L’oubli comme un aimant, l’oubli comme un amant,
Impossible à quitter.
L’oubli comme l’éponge qui efface sur le tableau noir toutes les traces des blessures, toutes les joies, les peines et même l’amour…
L’oubli comme un compagnon obsédant
Qui détruit sur son passage le pire comme le meilleur.
Reste l’intérieur
Reste les ruines, peut être l’essentiel ?
Reste la nudité et la transparence.
L’absence totale des apparences, l’abandon de mes défenses.
Le mur s’est fracassé et sous mes pieds je retrouve le chemin.
Le seul sur lequel avancer, sans hésiter.
Reste l’unité, l’absence de culpabilité.
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