Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

L'atelier N° 3 du 1er janvier 2016

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“ Devant moi, la baie d’Along, noyée de brume et de rêve, que je ne connaîtrai jamais. Mais qu’importe au voyageur les voyages que d’autres font sans lui et qu’il fait gratuitement dans sa tête…!
       Je les vois si bien, ces pêcheurs qui pêchent à la lanterne sur des embarcations plates dont j’ignore le nom, moi qui n’ai jamais quitté mon village. Moi, dont les seules eaux approchées sont celles d’un étang glauque cerné de plantes putrides qui exhalent la mort.
       Et je les vois aussi, ces oiseaux posés tout près de ces hommes lointains, sur leurs frêles esquifs, et qui les escortent et ne les craignent pas.
       Je voudrais tant,  comme il en est pour chacun d’entre eux, qu’ un seul oiseau s’approche de moi, un jour,  sans me craindre.
        Je lui dirais alors : “ Viens- t’en, nul danger ne te guette! “
        Et il déposerait sa douceur satinée sur la paume de ma main.
        Et je le remercierais de ce cadeau sacré.
 
        J’aime la baie d’Along que je ne verrai jamais. “
 
Maryse 1/02/2016


01/02/2016
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