L'atelier du 7/10/2014
1er exercice :
Lui :
J’ai brisé les murs
Qui étouffaient ma passion
Sur ta peau poudrée
Moi le conquérant blessé
J’ai joué du violon
Et j’ai crié ton nom
Un coquillage doré
M’a servi de bouclier
Tu as disparu, beau mirage
L’église n’a pas eu de mariage
Elle :
J’ai rebâti le mur
Qui cachait ta passion
Un peu de poudre sur mon nez
Et le conquérant est tombé.
Ton violon comme armure,
Un coquillage bidon
Et tu pensais m’amener
À l’église pieds et poings liés
Dieu merci, je t’ai vu venir
Et j’ai eu le temps de m’enfuir.
2éme exercice :
Sur les ailes d’un ange
J’ai déposé mes rêves
Mes larmes c’est étrange
Libèrent mon âme qui crève
Mon cœur s’est allégé
J’ai laissé mes regrets
Je me suis envolée
Et le ciel s’est donné
Je sais à nouveau danser
Loin de l’homme désenchanté
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Qu’importe tes mots !
Qui m’ont brisé le dos.
Qu’importe ta haine
Puisque moi, je t’aime
Va ! Je ne te retiens pas
Ma vie n’est plus pour toi.
Tu vois ! Tu continues.
Faut-il te mettre à nu
Accepte donc que tes maux
Soient nés de ta libido
3éme exercice :
La fugueuse
Marie-Madeleine a quitté le manoir ce matin à l’aube. Sa mère, la duchesse de Monzouls a décidé de la marier au plus vite. Tous les hobereaux du coin ont été conviés à une soirée, au manoir, où ses parents comptent bien lui trouver un mari. Ils ne veulent plus attendre. Trop de bruits courent sur sa conduite.
Avec la complicité de sa camériste, la gentille Sophie, elle a réussi à s’enfuir. Lucas le palefrenier qu’elle aime en secret lui a donné son vélo et elle en a profité pour filer à l’aube naissante. Mais où cette jeune héritière pourrait-elle se réfugier ? Sûrement pas chez les parents de Lucas, qui pourtant l’auraient accueillie avec joie. Car c’est, sans aucun doute, là que ses parents iront en premier. Ils la maintiennent prisonnière depuis qu’ils ont surpris leur échange de baisers.
Elle songe à tout cela tandis qu’elle pédale rapidement dans les rues de Londres. Elle déteste cette capitale où ses parents, riches négociants en vin, se rendent chaque été. Son seul intérêt pense-t-elle vient du fait qu’ici, les jeunes filles peuvent se promener sans chaperon. Cependant, ce qu’ignore Marie-Madeleine, c’est qu’elles ne sortent jamais seules. Toujours à deux ou trois.
Arrivée au centre-ville, elle se dirige vers un parc où se croise toute la jeunesse londonienne. De jeunes gens se regroupent et refont le monde. Moult jeunes femmes vont deux par deux et marchent le long des allées fleuries. Les jeunes filles de son âge portent toutes, comme elle, un petit bibi qui les protège du soleil, ainsi que des jupes longues. Le problème c’est que ce n’est pas approprié pour fuir en faisant de la bicyclette. Elle va vite, évitant de croiser des regards, ainsi croit-elle devenir invisible. Épuisée, elle décide de se reposer un moment le long d’une haie de cyprès bien haute. Elle est en train de reprendre son souffle lorsque soudain un pressentiment la paralyse. Lentement, elle ose un regard sur ce qui l’entoure.
À quelques pas d’elle, un soldat l’observe avec attention. Devant l’insistance de son regard, son pauvre cœur s’affole. Vite ! Elle reprend son vélo et fonce à toute vitesse vers la sortie du parc. Arrivée en vue de la sortie, elle se retourne et constate qu’elle n’a pas été suivie. Soulagée, elle ralentit et descend de sa bicyclette. Elle marche lentement vers la sortie où… le soldat l’attend avec sa propre bicyclette et un grand sourire aux lèvres.
Maridan Gyres 7/10/2014
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