L'atelier du 19/05/2015
1°) La pauvre Carabosse
Vous me condamnez tous, parce que j’ai jeté un sort à l’enfant du couple royal, mais qui sera jugé pour avoir omis de m’inviter, moi, l’unique fée du royaume à avoir été rejetée par vous, Roi et Reine de ce magnifique royaume ?
Nous t’avons oubliée, c’est vrai ! Mais était-ce une raison suffisante pour souhaiter la mort de mon enfant ? s’exclame la reine avec courroux.
Mes mots ont été aussi durs que votre mépris pour moi. Contrairement à vous, je ne suis point cruelle. Je savais que ma sœur la bonne fée n’avait pas encore offert son voeu. J’étais donc certaine qu’elle l’utiliserait pour contrer mon sort.
Certes, dit le roi, mais tu as plongé notre royaume dans un sommeil de plus de cent années ! Tu nous as condamnés à l’oubli, c’est abominable.
La belle affaire ! Qui parmi vous aurait pu vivre plus de cent ans et malgré cela rester jeune et en pleine forme ? Regardez autour de vous, grâce à moi, vous allez découvrir un Nouveau Monde et votre fille va épouser le prince d’un grand royaume. Je pense que vous devriez me remercier !
Alors toi ! Tu ne manques pas de culot. Mon cher mari devrait te faire écarteler sur le champ, maudite sorcière. Ou pire encore te couper ta langue si bien pendue. Il devrait te laisser te dessécher au soleil pour que tous puissent contempler ta laideur.
Enfin, tu avoues, sinistre reine ! C’est parce que je ne suis pas jolie que tu m’as rayée de la liste des invités ! En premier lieu, je suis fée et non point sorcière, de sorcière ici, il n’y a que toi et ton cœur de glace. Ta félonie n’a d’égale que ta beauté qui est grande parce que jeune enfant je t’ai offert ce don au pied de ton berceau. Tes parents étaient bien plus humains que toi. C’est un cœur que j’aurais dû t’offrir. Toi qui me promets à l’échafaud alors même que c’est toi qui fis mon malheur ! Ma vengeance était bien anodine à côté de ta forfaiture. Alors, dites-moi, messire mon Roi, qui de votre femme ou de moi est la plus coupable à vos yeux ? Celle qui vous a permis de vivre cent ans auprès de tous ceux que vous aimiez, ou bien celle qui, par pure méchanceté et sous prétexte que je n’étais point belle, m’a écartée du royaume alors que tous, vous vous prépariez à célébrer la naissance de votre petite Aurore ?
Le roi ne répondit point, il se retira quelques instants avec sa femme, sa fille et le jeune prince. À leur retour, le roi tint à peu près ces propos :
Il y a cent seize ans de cela, une grande injustice eut lieu en ce royaume qui nous conduisit, seize ans plus tard, à un long sommeil qui dura cent années. Nous en sommes sortis aujourd’hui grâce au jeune prince qui vient de me demander la main d’Aurore mon enfant chérie. Après nous être concertés, ma femme a tenu à rendre le verdict elle-même.
Chère fée Carabosse, avant toute chose, je tiens à m’excuser auprès de toi, j’espère que tu seras assez bonne pour me pardonner. Je n’ai pas été digne de ma fonction en te méprisant ainsi. La laideur ne devrait jamais être une excuse pour repousser quelqu’un, c’est pourquoi nous avons décidé de te libérer, tu pourras rester avec nous si tu le souhaites et ainsi participer au mariage de notre enfant, mais je comprendrais aussi que tu préfères nous quitter.
Carabosse n’avait de laid que sa figure, mais son cœur était bon, elle resta donc au royaume où la fête du mariage dura une longue semaine
2°) Introspection
« Un monde dans l’esprit de chacun inconnu à tous »
J’étais tombée sur cette phrase, posée là, comme un clin d’œil à ma curiosité. C’est vrai que ce que nous pensons n’appartient qu’à nous. En ce qui me concerne, j’ai très souvent l’impression d’être la proie de pensées parasites. Tant et tant de mondes, de personnages cohabitent en moi qu’il m’arrive de m’y perdre.
Il y a ce que nous sommes vraiment, et il y a l’image que nous offrons de nous-même. Qui peut dire ce qui hante nos pensées si nous n’entrouvrons pas la porte de notre esprit ? Bien malin, celui qui prétend savoir !
Il y a bien quelques fats qui s’arrogent le droit de faire savoir ce qu’ils pensent de vous, qui prétendent vous connaitre et souhaitent vous entrainer dans leurs nouvelles religions du bien-être :
- Psychologie,
- Morphopsychologie,
- Sciences cognitives
- Neurosciences, etc.
Puis les sciences parallèles :
- Tarots
- Lignes de la main
- Magnétiseurs
- Radiesthésistes, etc.
Misère et boule de gomme, je m’aperçois que ces bulles n’appellent qu’à combler le vide de leurs propres existences. Regardez-les ces apôtres de la bonne parole ! Si on parle de tous les psys, ils doivent déjà finir leurs propres analyses pour avoir le droit d’exercer. Rien que là, se faire soigner par un ancien malade… pas vraiment ma tasse de thé !
Les gourous de tous poils, voyantes et autres n’ont de talent que pour vous vider les poches.
Alors, si comme moi, vous abritez des mondes inconnus dans votre esprit, choisissez librement d’y accueillir quelques amis, triés sur le volet. Ou mieux encore, conservez-les précieusement pour en faire de la matière pour écrire, car comme le dit si bien le proverbe :
« On n’est jamais mieux servi que par soi-même »
Maridan 16/05/2015
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