L'atelier du 15/02/2016 - N°4
Atelier du 15/02/2016
1°) définition fantaisiste des mots suivants :
HAPAX : autre nom du tampax. Tampon périodique pour une très jeune fille. Exemple : « salut hapax » traduction : bonjour t’as pas un tampax à me prêter ?
DICTAME : diminution familière de ce qu’a dit ta mère. Exemple : « dictame » = rentre tôt, ce soir même si t’as pas pécho
MÉTEMPSYCHOSE : croyance en d’autres vies dans le cycle hindouiste de la réincarnation
BLUTOIR : forme familière de je vais te tuer sur l’asphalte. Exemple : « je vais te bluter si t’arrêtes pas de me mater ! »
SOUQUENILLE : terme de la marine que l’on peut traduire par « rame et tais-toi Pétronille ». Exemple : c’est encore loin l’Amérique = « Souquenille ! »
UNFUNDIBILIFORME : terme appartenant au langage soutenu de la danse. Prendre avec son corps une forme de bulle et s’approcher dangereusement d’une chandelle en faisant semblant de prendre feu tout en montrant avec son corps que la bulle était ininflammable.
2°) Les mots voyageurs
Bleu – chat – quatre – neige – mensonge – générosité – louche – pantalon – carotte – malade imaginaire.
Le chat bleu mit ses quatre pattes dans la neige. Mais c’est un mensonge, ce n’est pas du lait. Rapidement, il rentre. Il compte bien sur la générosité de son maître qui a l’habitude de mettre des louches de pâté dans sa gamelle pour le réchauffer du froid.
Par la fenêtre, le chat regarda les enfants construire un bonhomme de neige. Un vieux pantalon, une carotte pour le nez. Le chat trembla. Il avait pris mal dehors et ce n’était pas un malade imaginaire.
3°) Narration
Écrire un souvenir d’école avec 3 points de vue différents. (a description pure et simple, sans émotion, sentiment, ni interprétation b - narrateur omniscient qui voit tout et peut interpréter c – le même événement vu par celui qui raconte, utilisation du « je »)
La classe est calme. Les élèves travaillent. Le bureau de la maîtresse est vide. Elle est sortie il y a dix minutes. La récréation a sonné. Les enfants n’ont pas bougé. Ils regardent l’horloge. Ils attendent. Une élève se lève et sort. La maîtresse revient avec elle.
– Vous pouvez sortir les enfants.
Les enfants sortent en récréation.
b)
La maîtresse est sortie. Elle a dit : travaillez jusqu’à la sonnerie de la récréation !
Les élèves travaillent. La sonnerie retentit. La maîtresse n’est toujours pas revenue. Les enfants travaillent. Certains regardent l’horloge avec inquiétude. Élodie se lève
- Je vais chercher la maîtresse.
On doit sortir en récréation, ça a sonné. Les élèves travaillent. Élodie revient avec la maîtresse. Elle est bizarre.
- Vous pouvez sortir en récréation, dit-elle. Les enfants sortent.
c)
La maîtresse
J’ai une partie de l’ourlet de ma jupe décousu.
- Je vais aller chez ma collègue Florence chercher du fil et une aiguille. Travaillez jusqu’à la sonnerie de la récréation.
Je sors et les enfants travaillent.
Florence, ma collègue, me donne du fil et une aiguille. Pour la remercier, je lui dis :
- À la sortie je te paie un café.
On se verse un café et on s’installe au soleil. Élodie, vient vers nous.
- Maîtresse, on peut sortir ?
- Mais vous êtes où ?
- On est dans la classe.
Je dois être perturbée, j’ai oublié mes élèves dans la classe. Pendant les dix minutes passées au soleil en buvant mon café, et en discutant avec ma collègue, tout a disparu. Les élèves, la classe, les devoirs, la sonnerie.
Confuse, je suis partie très vite dans ma classe. Les élèves travaillent encore.
- Vous pouvez sortir en récréation.
Je vois les enfants sortir.
4°) Le conte
Il était une fois, il y a fort longtemps, à l’époque où régnait sur terre des elfes et des farfadets, où le monde des lumières et celui des ténèbres n’étaient pas encore séparés, où la forêt sombre et mystérieuse couvrait la quasi sur face de la planète, il était une fois, un enfant.
Ce n’était pas un enfant criard et dépendant, c’était un petit être courageux et vaillant. Il faisait partie de la famille des farfadets. Donc, il vivait sur la cime des grands arbres et se cachait dès qu’un humain apparaissait. Il allait rarement au sol. Il avait, malgré son jeune âge, connu plus de chagrin et de misères que la plupart des autres enfants.
Farfadet c’était un enfant trouvé. Il ne connaissait pas ses parents. Une vieille farfadette avait eu pitié de ce petit être abandonné dans un chiffon et l’avait pris alors que toutes les autres mères farfadettes voulaient le noyer.
Elle l’avait élevé un peu à la dure, car elle savait que la vie ne lui ferait pas de cadeau. Ce jeune farfadet n’avait pas de prénom, on l’appelait IL.
Pour avoir un prénom, il fallait une clef en or. Lui n’avait pas de clef. Normalement, c’est le grand-père de l’enfant qui passait la clef en or dans une chaîne et la mettait autour du cou de l’enfant, pendant une grande cérémonie, ou il lui choisissait un prénom.
Mais IL n’avait pas de père et encore moins de grand-père, donc il n’avait pas de nom, mais il avait un ami. C’était le plus bel elfe de la forêt. Comment ce petit être exclu, cet orphelin nourri par charité avait-il attiré l’attention d’un être aussi beau et puissant qu’un elfe, cela était un mystère ? Lorsqu’il eut six ans, la vieille, qui l’avait recueilli, mourut. Il dut donc vivre de la charité du peuple des farfadets.
Ce qu’il ne savait pas c’est que l’elfe était venu voir le chef du village et lui avait ordonné :
- L’enfant trouvé doit grandir. Il a un rôle à jouer dans l’avenir de nos deux peuples. Mais jusqu’à ce qu’il trouve sa clef en or, tu dois l’élever et le protéger, mais il ne doit rien savoir. Lorsqu’il aura dix ans, tu lui diras ceci… Et l’elfe radieux se pencha vers le vieux farfadet et lui chuchota à l’oreille. Puis il lui donna une bourse pleine de pierres précieuses. Voici pour son entretien. Je vais partir, et je ne pourrai pas revenir. Prépare-le à son destin. Tu as bien compris ? Le jour de ses dix ans, tu lui ordonneras de faire ce que je t’ai dit. Je ne serai pas là, mais je te surveillerai. Gare à toi si ma volonté n’est pas respectée. Soigne cet enfant, mais garde le silence. Ce secret ne doit être partagé avec personne. La survie de nos deux peuples en dépend.
Et l’elfe magnifique s’envola. Le chef tint sa parole et s’occupa de l’enfant en lui faisant croire que c’était par pitié qu’il le nourrissait. L’enfant grandit et on lui donna à manger, on le vêtit, mais il n’eut jamais une seule preuve d’affection. Il gardait le souvenir du bel elfe et savait bien qu’il reviendrait un jour. Et ce malgré les moqueries et la méchanceté de la fille du chef, Dryade, une méchante gamine, jalouse du peu de bien qu’avait le pauvre IL.
Le jour de ses dix ans, le chef des farfadets fit venir l’enfant trouvé devant sa case. La fille se cacha et écouta tout ce que son père disait.
- Voici venu le temps où tu dois partir du village et aller dans la forêt interdite. Tu vas partir de la clairière et tu devras traverser la forêt jusqu’à la caverne magique où tu devras terrasser un dragon, lui prendre la clef en or et me la rapporter. Avec cette clef, tu pourras avoir un prénom et tu feras, à jamais, partie des farfadets. Si tu échoues, tu erreras dans la forêt pour l’éternité et tu ne pourras plus jamais faire partie de notre peuple. Voici une bourse que l’elfe m’a remise pour toi. Si ton âme est pure, tu trouveras dans la bourse ce dont tu as besoin pour ta quête. Va ! Pars immédiatement, ne reviens que si tu as la clef en or.
L’enfant prit la bourse et partit. Il n’avait rien à emporter, aucun adieu à faire.
Dryade, la fille du chef des farfadets avait tout entendu. Elle était verte de colère et son âme était noire.
- Je vais le suivre et tout faire pour qu’il échoue et qu’il erre à jamais dans la forêt interdite.
Et silencieuse comme la nuit, elle le suivit. Il marchait sur la cime des arbres et avait l’habitude de se mouvoir ainsi. Le sol était trop dangereux et au bout de quelques heures, il eut faim. Il pensait à l’elfe si beau qui venait le voir de temps en temps lorsqu’il était petit et qu’il n’avait plus revu depuis ses six ans, mais il savait qu’il le reverrait dès qu’il aurait un prénom et il avait bien bien reconnu la bourse. C’était un travail si fin et si précieux que seuls des êtres comme les elfes pouvaient l’avoir façonnée. La bourse était un cadeau de l’elfe. Il pensa fort à l’être solaire et dit :
- J’ai faim.
Aussitôt, de la bourse sortit une galette de blé, du fromage ainsi qu’une gourde d’eau pure.
Je vais lui voler sa bourse, se dit la fille du chef qui n’avait que du pain dur à se mettre sous la dent. La forêt devenait de plus en plus dense. Il était entré dans ce que le peuple farfadet appelait la forêt interdite. Les troncs des arbres ressemblaient à des futs de cristal et les branches mugissaient comme un être vivant. Il avait peur, mais courageusement, pensant à l’elfe, il continuait son chemin sur la cime des arbres. Dryade le suivait soutenue par sa haine qui lui donnait la force de se maintenir sur les sommets.
Au bout de la troisième nuit, elle put lui voler sa bouse. Elle essaya de faire sortir de la nourriture, puis des armes, puis de l’or, mais la bourse ne répondait à aucune sollicitation. Elle était devenue terne. Dryade était de plus en plus furieuse contre IL.
Lorsque celui-ci s’aperçut que la bourse avait disparu, il fut terrassé par le désespoir et se mit à verser des larmes. Chaque larme se transformait en grain de raisin et il put manger à nouveau. Comme dopé par cette nourriture miraculeuse, il se mit à bondir sur la cime des arbres et atteint, bien avant la fille du chef, la fameuse caverne. Cette caverne était située dans un marécage malsain d’où s’élevait une odeur nauséabonde. IL courageusement franchit les obstacles et parvint à l’entrée de la caverne où veillait un dragon. La bête était monstrueuse et poussait des cris terrifiants. En pensant très fort à l’elfe, il affronta le dragon sans la bourse, mais celle-ci qui était magique lui envoya une épée et il put trancher la chaîne avec la clef en or.
Dryade, la fille du chef des farfadets, voyant la bourse plate et inactive et la tête du dragon tranchée, se rua sur le garçonnet armée d’une grosse pierre. Elle voulait le tuer, mais elle glissa sur la mare de sang qui s’échappait du corps du dragon et fut immédiatement transformée en statue de pierre. Alors une belle lumière inonda la caverne. L’elfe radieux apparut.
- Tu as gagné! Le dragon m’avait jeté un sort. J’étais son prisonnier. Seul un enfant courageux au cœur pur pouvait me sauver. En réalité, tu n’es pas un farfadet. Tu es un elfe. Tu es mon fils, mais pour te sauver, je devais t’abandonner. C’est pour cela que je t’ai confié aux farfadets qui me devaient un service, mais qui ne savaient pas qui tu étais. Voilà, tu es mon fils. Cette clef en or va te permettre d’ouvrir tes ailes et tu vas pouvoir t’envoler avec moi pour voir notre royaume.
Claudine 15/02/2016
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