Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

Atelier du 21/05/2014

2/

Les mots ont été lâchés

Déclenchant un feu follet

L’oiseau un peu fou, sans doute

A disparu dans un prout !

Curieux bruit sur ce chemin

Ou ne passe nul humain.

Qui mettre en cause pour cette flatulence ?

L’agneau décomposé qui danse

Au gré des rapaces qui le dévorent

Chairs pourries, qu’ils adorent ?

Allez mes maux vagabondez

Pleurez, riez, dansez et chantez !

Mais quel que soit l’avenir,

Oubliez pour moi de revenir

 

Maridan 21/05/2014

----------------------------------------------------------------

 

3/

Image du Blog fandeloup.centerblog.net

Un souffle s’est levé et mon âme s’est envolée. J’ai sorti mes idées noires de l’abîme ou les vagues de mes maux m’avaient conduite. Dans quelles profondeurs insondables, le désespoir peut-il nous conduire ? Il ne suffit pas de vouloir s’en sortir, pour réapprendre à vivre, c’est plus compliqué que cela.

 

La mer, amie fidèle, aux rivages quelquefois préservés, mais si rarement, à présent ! Je meurs avec toi, lorsque je vois ce que certains font de ton joli corail. Tu nous donnes tellement ! J’aime laisser couler mes mots au rythme de ton ressac qui évacue mes maux et mes peines absurdes et si futiles. Je me renforce à admirer ton écume d’une blancheur virginale, si rare à présent.


Je me souviens de notre première rencontre ! Je venais d’avoir douze ans, c’était nos premières vacances en famille. Lorsque nous sommes arrivés à ton bord, j’ai eu peur de plonger. Alors mon père a pris ma main et m’a conduite jusqu’à toi. Ton immensité avait quelque chose d’effrayant aux yeux de l’enfant de la ville que j’étais. Puis, petit à petit, j’ai appris à nager et alors, je suis tombée en amour de toi. Dès que je plongeais dans tes eaux limpides, le temps n’avait plus d’emprise sur moi. Il y avait dans la caresse de l’eau sur ma peau comme une promesse d’éternité. J’aurais aimé dans ces moments-là devenir poussière pour me fondre en toi.

 

Mon père m’appelait le poisson. C’était même devenu un jeu pour les habitants du camping présents sur la plage. Chacun se demandant, chaque jour, quel serait mon nouveau record. Je passais des heures à nager entre deux eaux. La tête sous ton manteau translucide. Là où tous passaient leur journée à griller au soleil, je nageais jusqu’à l’épuisement, aimant ce sentiment de légèreté qui me donnait l’impression d’une liberté qui n’existait que dans tes bras.

Maridan 21/05/2014

 

 



21/05/2014
4 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 487 autres membres