Atelier du 14/04/2015
1°)
Il avait reçu une punition
Pour une raison bien étrange
Il aurait pu en tirer satisfaction
Car aux yeux de tous, il était l’ange
C’est qu’elle était si belle, la jolie fleur
Avant qu’il ne la piétine et qu’elle ne pleure
Mais quand on est papillon, on plonge
Jamais, aux conséquences, on ne songe !
Prenez garde à la punition
Que votre comportement étrange
Amènera. Nulle satisfaction
Derrière votre sourire d’ange
Vous en avez tiré des pleurs
Usé les cœurs et les songes
Des jeunes filles en fleurs
Avant qu’elles ne plongent
2°)
Une vague qui transporte
Qui alimente ou affame
Des tourments qui emportent
Nous passant du froid aux flammes
Certains jours virent au gris
C’est l’unique recours
Qui donne raison à la vie
Et sublime nos jours
Les yeux perdus sur l’horizon
Le cœur brisé à l’abandon
On guette l’infime possible
La lumière jaillissant de l’indicible
Hier est parti, aujourd’hui s’éteint
Derrière leurs yeux clos, ils voient au loin
Demain s’inscrit déjà, il est sans fin
Et tricote le fil de nos destins
Qu’importent les sentiments qui s’agitent
Quand nos vies changent si vite
Il n’y a à écouter que la vérité
Celle, qui nous dit de nous aimer
3°)
C’est l’heure ténébreuse où son cœur chagrin n’écoute plus rien. Où est passé le bel optimisme qui alimentait sa vie ? L’aube s’est levée sur un jour sans joie. Elle avance, avance encore, mais sans but. Le gris qui l’envahit a assombri son horizon et elle n’a plus d’échappatoire. Que faire de ces douleurs qui la brisent, que deviendront ses espérances folles ?
Comme une épine plantée en son talon, elle essaie, malgré tout, de continuer à avancer, mais avancer vers quoi ?
Est-ce la chaise roulante qui l’attend ? Est-ce que ce seront ses mains recroquevillées, incapables d’écrire, de dessiner et même de peindre ? Si tel est le cas, vers quoi diriger ses pensées parasites ? Comment les contraindre à céder la place ?
Elle le sait pourtant que la vie est belle ! Tout autour d’elle, elle est là, palpitante, bourdonnante ! Dans le ronron des tourterelles qui picorent le grain de ses poules, dans le joli chant du rouge gorge, dans cette famille de hérissons qui vient grignoter la nuit les restes des volatiles.
Je suis vide ! pense-t-elle, vide de toute envie, de toute espérance, et pourtant…
Son regard se pose sur ses glycines qui habillent de mauve la façade de sa vieille maison et magnifient le poirier mort qu’elle pensait couper. Offrant ainsi à cet arbre fruitier une seconde vie, lui qui déploie avec élégance les magnifiques grappes lilas.
Au seuil du désespoir, elle se retient à ce joli rouge gorge qu’elle arrache à la gueule de son joli matou rouquin. Elle ouvre sa main et le rescapé s’envole. Le pommier qu'elle croyait fichu et qu'elle a soigné avec acharnement, grattant son tronc pour en extraire les blessures, s'est couvert de petites fleurs roses et blanches. Il a décidé de vivre lui aussi.
Le chat grogne sa colère, il n’est pas heureux le coquin, lui qui voulait lui faire une offrande voilà que sa maîtresse la rejette.
Elle écoute René Tachin qui chante « je caresse ta bouche framboise » avant, elle aimait bien, mais depuis quelque temps, rien n’y fait. Big, le chat, pas très heureux d’avoir été spolié de sa proie est parti voir ses copines les poules qui caquètent à son approche et signalent à sa maîtresse par leurs chants qu’un œuf a été pondu.
Oui, la vie est là, tout autour d’elle, mais elle ne la voit plus…
4°)
Paulette la coquette
A le popotin bien emplumé
Tandis que Simone la discrète
La mignonne est presque déplumée
Paulette pond son œuf chaque jour
Petite Simone prend son temps
Elle caquète et ouvre grand son four
Quand la grosse l’abandonne un moment
Mais l’une et l’autre
À la façon de Laurel et Hardy
Cheminent comme deux apôtres
Et agitent leurs croupions avec frénésie
Quoi de plus beau que ce duo
La rousse et la noire devenues amies
Faisant fi des fans de Gestapo
Et des racistes de tout acabit
Maridan 14/04/2015
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