Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

Atelier du 10/03/2015

1er exercice

 

Contraintes ! Le premier mot avait été lâché ! La vie est pleine de contraintes. Celles que l’on nous impose et celles que nous nous créons, nous-mêmes. Nous vivons notre quotidien ligoté au creux de ce carcan, dans l’attente de je ne sais quel miracle qui viendra nous libérer. Combien de fois, là aussi, sommes-nous la proie de sentiments qui tour à tour nous laissent pantelants, frustrés, excités ou désespérés ?

 

Il est vrai qu’une sortie ludique prévue avec des amis, dans trois jours, ne nous laissera pas la même sensation au niveau de l’attente, qu’une intervention, à l’hôpital, programmée trois jours plus tard. Dans le premier cas, nous serions sûrement fébriles, impatients, voire excités, mais dans le second cas de figure, notre attente sera plutôt dans le registre de l’angoisse, la terreur, le stress qui vous noue les tripes.

 

Tiens par exemple, j’attends en ce moment même mon tour chez le dentiste. Les visages des autres patients sont fermés. Moi, c’est mon dernier rendez-vous, je remarque que les housses de chaises ont changé. La belle affaire !  Mon attention s’attache aux petits riens pour éviter de penser à la sinistre roulette. Dernière visite aujourd’hui. Six mois déjà, que ce sale type me charcute avec un grand sourire. J’en vois enfin la fin !

 

Hier soir, maman me disait :

Imagine, et s’il fallait recommencer.

 

Non, mais ça ne va pas la tête ! Ne comprenant pas bien l’utilité d’une telle remarque, elle a cru bon de rajouter que l’une de ses amies avait dû tout recommencer, car son appareil avait été mal adapté.

 

Merci, maman, me voici soudain transpirante à l’idée que la prothèse qui doit être posée aujourd’hui ne soit pas la bonne, et qu’il me faille repasser par tout ce que j’ai enduré ces derniers mois.

 

Décidément, j’exècre les dentistes. Plus de six mois que celui-ci me plume à chaque visite. Il me prend pour la dinde de noël ou quoi ? Et voilà que maintenant, je ne suis même plus sûre du résultat ! Et dites-moi, pourquoi sourit-il ainsi à chaque fois qu’il me voit ? Serait-il niais ? Ou alors, il se fiche de moi et entend déjà le son de son tiroir-caisse. Ah non, cela ne me va pas du tout ! Est-ce le stress qui s’est emparé de moi ? Toujours est-il que je sens bien que je déraille. Mon chat qui jusqu’alors dormait tranquillement dans sa panière vient de poser ses pattes avant sur mes genoux. Ses beaux yeux verts semblent me dire « ne stresse pas maman, c’est bientôt fini ! ».

 

Il a raison ! Je prends mon félin dans mes bras et je le pose sur mes genoux. Tandis que je le caresse, mon chat ronronne de plaisir et je me détends petit à petit. À mon tour, je ferme les yeux, jusqu’à ce que mon matou joli me débarbouille avec sa petite langue râpeuse.

 IMG_0026.JPG

J’ouvre les yeux, je suis dans mon lit. Et je découvre que tout cela n’était qu’un affreux cauchemar. Vraiment ? Bon sang, vite, je vais être en retard chez le dentiste.

 

Maridan 10/03/2015



12/03/2015
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