Atelier 9 - 2020 - Sujet 2
L’avocette perdue
La petite avocette s’est perdue lors de la migration d’hiver. Fatiguée, elle s’était arrêtée pour se reposer et observer les jolies rivières qu’elles survolaient ses sœurs et elle, lorsque soudain, elle ne les avait plus vues. Après avoir volé longtemps sans les rejoindre, elle s’était posée dans un bois tranquille au bord d’un étang. Là, au pied d’un vieux chêne, elle s’était endormie sur un tas de feuilles bien confortables.
Soudain, elle s’éveille au son d’une jolie mélodie. La nuit est bien sombre, mais la musique si jolie qu’elle n’hésite pas à s’élever dans les airs. Qu’elle n’est pas sa surprise en découvrant deux minuscules créatures qui semblent beaucoup s’aimer et échangent bisous et chansons. Soudain, en la voyant s’approcher, les deux petites créatures s’envolent en poussant de petits cris
- N’ayez pas peur, je ne vous veux aucun mal. Je cherche désespérément ma famille qui a disparu. Pouvez-vous m’aider ?
- Tu ne vas pas nous manger ?
- Bien sûr que non ! Pourquoi ferais-je une chose pareille ?
- En dehors du Bois Joli règne la barbarie, or tu ne viens pas de notre monde Tu es très grande. D’où viens-tu ? Comment t’appelles-tu ?
- Mes parents me nomment Petit Bout et je viens de Palavas les Flots. Et vous, quel est votre nom ?
- Moi je suis Elodie, lui répond la fée bleue
- Et moi Alexia, dit la fée rose. C’est drôle ton nom pour un aussi grand oiseau !
- Mes parents sont bien plus grands que moi.
- Tu peux nous prendre sur ton dos ? Ainsi on te montrera le Bois Joli
- D’accord ! Prenez place
Aussitôt dit, aussitôt fait, les petites fées grimpent sur le dos de l’avocette qui décolle et suit les instructions de ses nouvelles amies.
- Regarde, c’est notre bonne mère, la fée Mélusine. Elle règne sur notre monde et fait notre bonheur.
A la vue de leur bonne fée qui prend sa douche sous une cascade, les deux amies sont saisies d’une sorte d’ivresse et elles rient aux éclats en appelant la fée Mélusine.
- Bonne mère, bonne mère, notre amie a besoin de toi.
- Que puis-je faire pour elle ?
- Elle a perdu sa famille.
- Je veux bien l’aider, mais j’ai perdu l’une de mes petites fées et je n’arrive pas à la retrouver. J’ai volé partout, depuis deux jours et rien à faire. Je suis épuisée. Pouvez-vous m’aider vous aussi.
- Les petites fées se tournent vers petit Bout et lui demande si elle veut bien les aider à retrouver leur petite sœur.
- Ok, j’adore votre Bois Joli et j’aime beaucoup ce que j’y découvre. Je veux bien vous aider. Montez, Madame Mélusine, nous allons survoler votre Bois Joli.
- Merci bel oiseau, je te promets de t’aider à retrouver tes parents.
Une fois encore le bel oiseau décolle et cette fois, il transporte trois petites fées. Petit bout est ravi de découvrir le travail des fées dans les clairières du Bois Joli. Ici ce sont les fées des nénuphars qui récoltent le pollen, remplacent les fleurs abîmées, là ce sont les fées des coquelicots qui sèment et récoltent de beaux bouquets. Enfin, il découvre une petite fée occupée à embrasser un papillon. Ils sont nombreux à attendre leur tout. Alexia et Elodie s’envolent à sa rencontre, tandis que Mélusine ravie de l’avoir retrouvée reste assise sur Petit Bout et rassure un papillon venu lui dire que la petite fée était venue leur donner des bisous magiques pour les guérir.
Lorsque enfin, la petite avocette se pose auprès des trois jolies fées, elle n’entend qu’un embrouillamini indigeste tant les trois petites amies sont heureuses de se retrouver et se racontent leurs aventures toutes en même temps. Posée sur sur pattes graciles, elle demande à la Mélusine ce qui se passe, car elle ne comprend pas ce qu’elles disent.
- Que ta naïveté est charmante ! lui répond la bonne fée. Tend l’oreille et écoute bien.
Elle donne un coup de baguette magique sur la tête de petit Bout et soudain tout devient clair.
- Nous avons survolé le Bois Joli avec notre ami Petit Bout. C’était super ! est en train de dire Elodie
- Et puis Mélusine nous a dit que tu avais disparue, et on a eu très peur.
- En fait, j’ai trouvé deux papillons cadavériques, ils avaient de la peine à respirer et cela m’a fendu le cœur. Alors je leur ai demandé ce qui c’était passé, et ils m’ont répondu qu’un gamin avait pulvérisé un horrible produit et ensuite, ils ne pouvaient plus voler. Alors, j’ai pris de la poussière de fée et je suis venue les aider à guérir.
- Tu as bien fait, ma chère petite, mais la poussière de fée est un produit trop dispendieux pour le gaspiller ainsi. Tu aurais dû m’avertir de ce qui se passait. Ainsi, je t’aurais accompagnée et je les aurais guéris sans utiliser notre poussière. Sans poussière de fée, notre avenir deviendrait incertain, c’est pourquoi elle est si précieuse pour nous, ma petite chérie. Allez mes chers amis, mettez-vous en cercle autour de mes petites fées.
Aussitôt, tous les papillons se mettent à voler autour des trois petites amies. Mélusine lève sa baguette magique et souffle quelques poussières… aussitôt, les papillons guéris retrouvent leurs couleurs d’origine et le blanc petit à petit disparait de leurs ailes irisées.
Les petites fées du Bois Joli ont fait la fête jusque tard dans la nuit et au petit matin, lorsque l’avocette s’est réveillée, toute sa famille était là.
Les fées avaient disparu et lui avait demandé de ne jamais trahir le secret de leur existence. Sauf si un jour, il avait besoin d’elles. Alors elles paieraient leur dette envers lui. A ce jour Petit Bout est devenu grand et parfois le soir, pour endormir ses enfants, il leur raconte le conte du Bois Joli.
Maridan 4/06/2020
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