Maridan-Gyres

                                             Monologue    

• Allez papa souris ! tu ne fais aucun effort, pourtant Grant depuis qu’il a installé son chevalet devant la maison ne cesse de te raconter des histoires drôles, il a même essayé de te chatouiller sous les bras rien n’y a fait. Zut il en va de notre réputation, toute la ville d’Eldon, que dis-je toutes les campagnes américaines nous regardent. Et je t’en prie tiens la fourche dans l’autre sens tu pourrais nous blesser ! Tu veux que je te dise ce qu’il va arriver et bien monsieur Wood va te remplacer… par son dentiste le docteur McKeeby oui, oui, il est prêt à t’emprunter la fourche, à enfiler ta salopette et ton veston et à afficher lui, un large sourire.                                         Puisque nous en sommes aux considérations vestimentaires je te le dis haut et fort, dorénavant tu ne pourras plus exiger de moi que je porte cette horrible robe noire dont le col m’étrangle, que je plaque mes cheveux et que j’abhorre cet abominable camée qui déjà appartenait à ta grand -mère. Voilà je veux VIVRE.                                                                                          Quelqu’un m’a dit qu’il me trouvait belle, oui papa tu a bien entendu, j’ai envie d’être encore plus belle, de danser, de rire.                                            Au diable les dimanches au temple à baisser les yeux ! d’ailleurs ce monsieur Wood  me plait bien j’ai le gout de lui sourire, et puis je vais légèrement soulever ma robe pour qu’il voit mes chevilles…  

Ivoleine