Maridan-Gyres

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Atelier 4 - 2025 - Sujet 2

 

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 *Le chien-loup et le hibou*.

 

Un chien-loup demeurait chez des paysans, dans une ferme éloignée du bourg, non loin de la forêt. Il régnait sur les animaux de l’exploitation, que ce soient les vaches à l’étable, les cochons dans leur cabane ou les animaux de la basse cour. Grâce à lui, chacun avait sa place et cohabitait sans heurt. Sa vigilance ne faiblissait *jamais*, car il savait qu’au moindre relâchement, oies, poules et canards auraient vite mis la zizanie avec les cochons et les vaches. Les *conversations* sur son compte allaient bon train. Despote, chéri des patrons, fayot, gueulard, traître à la cause animale, et biens d’autres quolibets. Il le savait mais cela ne l’affectait pas. Il était logé et nourri pour ce travail qui lui plaisait ; il l’accomplissait le plus honnêtement possible.

 

Il avait également une mission de protection des habitants de la propriété.

La forêt n’était pas loin, la ferme isolée, fouines, belettes et renards étaient à l’affût surtout la nuit. Le jour, notre gardien pouvait aisément avoir un œil surveillant en permanence les alentours; mais la nuit, fatigué, il lui arrivait de s’endormir au détriment de sa garde. Aussi s’était-il lié d’une *amitié* *inattendue* en la personne d’un hibou. Leur rencontre s’était faite curieusement. L’oiseau, une nuit, s’était réfugié dans le domaine, poursuivi par un aigle furieux de savoir cet avorton d’animal à plumes le concurrencer sur son territoire. Le pauvre volatile, d’une petite taille face à l’aigle, s’était glissé dans la soupente de l’étable pour éviter son prédateur. Seulement, à l’aube, il ne put se dégager de sa cachette, son ennemi étant toujours dans les parages à guetter le nocturne.

 

Réveillé, le canin, bien sûr, repéra l’oiseau et compris qu’il n’était pas là pour chasser l’un de ses protégés, mais au contraire pour se protéger lui-même. Il aperçut l’aigle et eut vite fait de saisir la situation.

 

Par ses aboiements dissuasifs, il fit comprendre avec succès au rapace qu’ici était un lieu où l’on ne chassait pas les autres animaux. L’oiseau de proie découragé s’en alla vers d’autres lieux.

 

Rassuré, le hibou sortit de sa cachette et repartit dans sa forêt. Le soir, il revint *proposer* au chien un pacte qu’en quelques *millisecondes*, il accepta tacitement. Chaque nuit, le volatile vint surveiller la ferme et ses alentours, permettant ainsi au canin de passer des nuits entières de sommeil.

 

Le couple de fermiers, comme l’auraient été tous *humains*, fut quelque peu surpris de cette entente entre ces deux animaux. Mais quand il comprit le rôle bénéfique du hibou lors d’une attaque nocturne d’un renard, il s’en félicita. Afin de *verrouiller* cette amitié, l’homme construisit une petite cabane en haut du platane de la cour, lieu de surveillance central idéal, pour que le hibou soit protégé des intempéries et se sente chez lui de nuit comme de jour. Au *travers* des branches, l’oiseau pouvait observer toute la cour et les bâtiments et prévenir de toutes incursions hostiles.

L’animal rendit de tels services que sa présence devint *incontournable*.

 

Dorémi.



11/04/2025
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