Atelier 17 - 2024 - Sujet 3
LE CHANT DU SOIR
Sous le vieux chêne, à l'orée de la plaine,
Je m'assieds, l'âme lasse, les pieds nus sur la terre.
Le fleuve gronde, ses eaux écumantes s'abattent
Tandis que le lac, calme, ses eaux dormantes bercent .
Le ciel, d'un bleu azur, se teinte d'un azur pâle.
Les ombres s'allongent tandis que le soleil s'efface .
Un dernier rayon d'or vient caresser l'horizon
Puis s'éteint, laissant place à la nuit et ses leçons.
Dans le village endormi, les chaumières sommeillent
Loin des villes bruyantes où le temps s'enfuit.
Ici, le temps s'écoule lent comme un fleuve tranquille ,
Et l'âme se repose loin du tumulte du monde.
Je lève les yeux vers les cieux, infinis et vastes
Et je pense à ma vie, à ses joies et ses peines.
Comme une feuille morte emportée par le vent
Je suis ballottée par les vents de l'existence.
Je parcours du regard l'étendue des vallons.
Sous le souffle des aquilons, la nature se flétrit.
Les oiseaux ont cessé leurs chants, la prairie est déserte.
Seul, le vent gémit une mélodie triste.
Je pense à toi, lointain amour, à notre passé,
Aux rêves que nous avons faits, aux promesses échangées.
Mais le temps a passé et tout s'est envolé
Comme les feuilles mortes emportées par le vent.
Je suis seule, perdue dans l'immensité de ce monde
Cherchant un sens à ma vie, un but à atteindre.
Mais le temps presse et la nuit avance.
Je sais que bientôt il faudra que je m'en aille.
Alors, je ferai face à mon destin sans peur et sans regret ,
Et j'affronterai l'inconnu avec courage et sérénité
Car la vie est un voyage et la mort, notre dernière demeure,
Un nouveau départ vers d'autres cieux, d'autres rivages.
LE NOUVEAU SOUFFLE
Sous le chêne, l'ombre est douce, un abri frais.
La plaine s'étend, vaste et calme, à mes pieds.
Le ciel, un tableau immense où l'azur s'efface,
Se pare de couleurs sombres et changeantes.
Les jours s'écoulent, lents comme un fleuve tranquille,
Les nuits étoilées, un océan de lumière.
Dans cette nature, je trouve un refuge paisible
Loin du tumulte de monde, loin de sa folie.
Je pense à toi, lointain amour, à nos rêves,
À nos espoirs perdus comme un navire sans voile.
Mais la vie continue et le cœur s'élève
Vers de nouveaux horizons plus clairs et dévoilés .
Je marche les pieds nus sur la terre nourricière,
Le vent dans les cheveux, libre comme un oiseau.
Je respire à pleins poumons l'air pur de la prairie
Et je sens renaître en moi un espoir nouveau.
Le soleil se lève, un rayon d'or perce les nuages
Éclairant mon chemin, dissipant les ombres.
Je poursuis ma route avec courage et sagesse vers un avenir meilleur où tout est possible.
RÊVES D'ÉTERNITÉ
Sous le vieux chêne, à l'orée de la plaine,
Je rêve d'un monde où l'âme est légère.
Les vents murmurent des secrets à mes oreilles.
Et les étoiles scintillent, joyeuses et fières.
Dans les profondeurs du lac, les eaux dormantes m'attirent
Vers un royaume obscur où les ombres dansent.
Là, les esprits errants, libres et indomptables,
Chantent des airs anciens, mélodieux et transcendantaux.
Je parcours les cieux, sur un nuage d'argent,
Les étoiles sont à ma portée, je les touche du doigt.
Le temps s'arrête, l'espace s'étend
Et je me sens infiniment petite et pourtant éternelle.
Dans ce rêve éveillé, je suis libre de tout,
Indifférente aux soucis, aux peines et aux maux
Je vis au rythme du cœur, guidée par l'intuition ,
Je découvre les mystères de l'univers.
Je traverse des forêts enchantées, des vallons fleuris
Où les créatures féeriques vivent en harmonie.
Je rencontre des êtres de lumière, des anges bienveillants
Qui m'apprenne la sagesse et l'amour.
Au crépuscule, je m'assieds sur le bord du monde
Et je contemple le coucher du soleil, flamboyant et majestueux.
Je pense à ma vie, à mes amours, à mes pertes .
Je comprends que tout est lié, tout est un .
Dans ce rêve, je suis enfin moi-même,
Libre de mes chaînes, de mes doutes et de mes peurs.
Je suis une étincelle de l'univers, un grain de poussière cosmique.
SOUS LE CIEL AZUR
Sous le vieux chêne, à l'orée de la plaine,
Mon cœur bat la mesure, un rythme enivrant.
Tes yeux, deux étoiles, dans l'obscurité luisent.
Et mon âme s'envole légère et flottante.
Mes cheveux , un voile, caressent ton visage.
Ton sourire, un rayon, illumine mon cœur.
Tes mots, des concerts, une douce mélodie
Chantent notre amour jusqu'à l'éternité.
Je t'aime plus fort que les mots ne peuvent dire,
Plus que les étoiles qui brillent dans la nuit.
Avec toi , je désire, j'aspire et respire,
Un amour infini, une joie sans limite.
Sous le ciel azur, tes yeux scintillent comme des étoiles.
Mon cœur s'abandonne à ton charme envoûtant,
Tes mots, une mélodie qui berce mon âme.
Dans tes bras, je me sens enfin apaisée .
Tes caresses, légères comme une brise d'été
Éveillent en moi des sensations inconnues.
Avec toi, le temps s'arrête, le monde s'efface.
Je ne veux plus jamais te quitter.
* N'étant pas parvenue à utiliser , dans les poèmes ci-dessus même dans celui d'amour, un maximum des mots de ta liste, voulant conserver une cohérence dans mes écritures poétiques, j'ai composée cette fable.
LE CHÊNE SOLITAIRE ET L'OISEAU
Il était une fois un vieux chêne, gardien séculaire de cette plaine déserte.
Il avait vu passé les siècles comme les gouttes d'eau s'écoulent d'une jarre fêlée.
Ses racines enfouies profondément dans la terre étaient les fils d'un vaste réseau souterrain, un système nerveux qui le reliait à toute vie de la forêt.
Il se souvenait des premiers hommes qui avaient posé leurs pieds sur cette terre, des forêts luxuriantes qui avaient cédé la place aux champs cultivés, des guerres qui avaient ensanglanté le sol.
Il avait vu l'amour naître et mourir sous son ombre, les larmes coulées sur son écorce rugueuse
Le vent, vagabond des cieux soupirait à travers ses branches nues, fredonnant une mélodie mélancolique.
Un jour, un oiseau errant , aux plumes sombres comme la nuit, vint se poser sur ses rameaux.
Il avait sillonné des étendues infinies, traversé des airs tumultueux mais son cœur restait vide et froid comme une pierre.
" Vieil arbre ", murmura-t-il, les yeux perdus dans le lointain azur,
"As-tu vu les soleils se lever et se coucher sur cette terre, inlassablement ?
As-tu senti le poids des siècles sur tes écorces rugueuses ?
Tu as dû connaître la joie et la douleur, la paix et la tempête. "
Le chêne, dont les racines avaient effectivement traversé les âges, répondit d'une voix grave , semblable au grondement d'une taverne :
"
J'ai vu les saisons se succéder, les feuilles vertes se muer en feuilles dorées, puis en feuilles mortes emportées par le vent.
J'ai vu les fleurs éclore et faner.
J'ai vu les étoiles scintiller dans le ciel noir et les éclairs déchirer les nuages sombres.
J'ai vu les animaux sauvages danser autour de moi et les hommes se disputer un morceau de terre.
J'ai entendu les chants des oiseaux et les bruits de la forêt, le grondement de la tempête.
J'ai vu la vie naître et mourir, toujours et encore. "
Il évoqua les temps où il était un jeune pousse, frêle et vulnérable, puis sa croissance lente et inexorable, jusqu'à devenir le géant qu'il était aujourd'hui.
Il parla des amitiés qu'il avait nouées avec d'autres arbres, des luttes qu'il avait menées contre les éléments .
Il évoqua les souvenirs les plus doux et les plus amers, les joies les plus intenses et les douleurs les plus profondes.
L'oiseau, l'âme flétrie, poursuivit :
" Et toi, vieux chêne, que désires-tu encore ?"
Le chêne, imperturbable, répondit :
" je désire simplement être.
Je désire sentir la pluie caresser mes feuilles, le soleil réchauffer mon écorce et le vent chanter dans mes branches.
Je suis content de ma part, de ma place dans cet univers immense. "
L'oiseau, touché par ces mots simples et profonds , se tut.
Il avait toujours cherché le bonheur ailleurs, dans les lointains, dans les aventures trépidantes.
Il avait oublié de regarder autour de lui, de savourer la beauté de chaque instant.
Il s'assit à ses pieds, sur un tapis de feuilles mortes et contempla le couchant.
Le soleil, une boule de feu rougeoyante, s'enfoncait lentement dans l'horizon, teignant le ciel de mille couleurs.
Il se rendit compte que le chêne n'était pas seulement un arbre mais une véritable entité, un être vivant doté d'une mémoire et d'une sagesse infinies.
La morale de cette histoire :
Le bonheur ne se trouve pas forcément au bout du monde mais souvent à nos pieds, dans les petites choses de la vie.
Il suffit de savoir les apprécier.
Marie Sylvie
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