Maridan-Gyres

L’hiver malgré la neige et le froid est une belle saison. La nature en sommeille se régénère dans l’attente du printemps.

Quoi de plus merveilleux qu’un paysage sous la neige avec de magnifiques arbres dénudés tels des spectres, le tronc tourmenté, noueux, leurs branches dégarnies font penser à des serres d’oiseau. Le ruisseau qui serpente et coule sous la fine couche de glace brille au soleil comme un miroir.

Un vol d’étourneaux fait des arabesques dans le ciel lumineux, lavé de toute impureté. Les bruits sont étouffés hors le chant des oiseaux ou celui du vent.

Des fermes isolées, monte dans le ciel la fumée des cheminées, des chevaux s’ébrouent dans le champ, la neige recouvre les tracteurs, les réserves de bois, les outils. Elles semblent endormies, peu d’activité à l’extérieur.

Une tempête se lève, des bourrasques de neige et de vent s’abattent sur cet endroit bucolique, ce n’est que rage et tourments.

Si l’on a toujours son âme d’enfant, on peut imaginer une pauvre femme vêtue de haillons, le dos courbé sous le poids d’un fagot cherchant péniblement à rejoindre sa masure située dans les bois, près d’elle le hurlement d’un loup lui glace le sang. Quand on y réfléchit, les histoires tristes se passent toujours en hiver, sous la neige, dans le froid, la pauvreté et un animal féroce.

Confortablement installé dans un fauteuil un bol de chocolat chaud entre les mains, une musique douce à l’oreille devant un bon feu de cheminée, laisser son esprit vagabonder devant la danse des flammes.

Romantini