Atelier 14 - 2024 - Sujet 2
Il était une fois dans les fins fonds de la forêt noire, une chaumière nichée au cœur d’un écrin de verdure. Une famille de fermiers y demeurait. Blanche était tombée éperdument amoureuse de Louis lors des semailles du printemps 1625. Et Louis ne resta pas longtemps insensible au charme de cette jolie jeune fille.
C’était il y a déjà quinze ans, leur petit Johann était né peu après leurs épousailles or il leur fut impossible d’agrandir la famille. Leur fils qui avait le cœur pur leur apportait tout l’amour dont ils avaient besoin et inversement. Ils décidèrent de se satisfaire du cadeau que Dieu leur avait concédé. Ils s’entourèrent des animaux de la ferme, poules, cochons, vaches et de ceux des bois qui venaient souvent s’égayer dans la clairière. Ils vécurent heureux tous ensemble. Le gamin souhaita un chat pour ses six ans et un chiot l’année suivante que le lutin des bois lui apporta.
Les années se succédèrent puis un matin, une fée arriva dans la clairière. Ils en furent très surpris car personne ne venait jamais jusqu’ici. Pourtant cette fée était déjà venue une fois, c’était lors de la naissance de Johann et lui avait fait présent d’un cadeau surprenant en recommandant à ses parents qu’il le porte toujours autour du cou.
Pour l’heure, la fée leur confia qu’Isadora, la fille du roi s’était endormie et ne se réveillerait sans doute jamais sauf si un jeune homme au cœur pur, réalisait un beau gâteau avec l’antidote qu’elle avait apporté, et le lui offrait. En effet, une méchante sorcière, malade de jalousie, lui avait fait boire un breuvage à base de colchique qui l’avait plongée dans un profond sommeil. La jolie princesse ne s’était pas méfiée car elle avait pris l’apparence de sa meilleure amie.
La fée avait entendu dire que leur fils était doué en pâtisserie. Serait-il d’accord pour sauver la princesse ?
La fermière rassura la fée et lui promit que son fils ferait avec grand plaisir un superbe gâteau, elle lui garantissait que la princesse reviendrait à la vie. Donnez-moi l’antidote, je me charge de mon fils.
Or la méchante sorcière se trouvait près de là et entendit leur échange bien que ces dernières aient pris soin de chuchoter.
Lorsque Johann prit la route du château une fois le gâteau cuit et décoré, il croisa sur le chemin la sorcière qui avait encore une fois changé d’apparence et ressemblait à présent à une jeune fille du voisinage. Mais ce dernier portait sous sa chemise, le cœur en or offert à sa naissance par la fée et ce cœur était magique, il s’allumait et figeait instantanément le ou la menteuse.
En voyant la sorcière se figer, il comprit le subterfuge, enfourcha sa mule et rejoignit le château à la vitesse de l’éclair. La fée sa marraine, puisque c’était sa marraine, le fit entrer et l’accompagna jusqu’à la chambre d’Isadora, celle-dit reposait délicatement sur un lit de fleurs, ses longs cheveux entouraient le plus joli visage que Johann ait jamais vu, une cuillère en argent apparut alors dans sa main et il lui donna une part du gâteau. Il vit tout à coup ses paupières frémir, elle se lécha les lèvres appréciant, semble-t-il, le goût du merveilleux gâteau et se réveilla. Leurs regards se croisèrent et ils surent à la seconde même que leurs cœurs étaient scellés pour la vie. Le roi et la reine ravis de voir leur fille revenue à la vie, acceptèrent sans réserve cette mésalliance et bien leur en prit car le château fut vite rempli des jeux et des rires d’une ribambelle de petits princes et princesses qui leur sautaient sur les genoux et les entouraient de leurs petits bras pour leur baiser du soir avant de rejoindre l’aile du château réservée à la nuit.
Adelinade
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