Atelier 12 - 2021 - sujet 1
Atelier 12 Logo Rallye.
J’aime cette campagne au relief arrondi, elle est modeste, verdoyante, arrosée, rude aussi. La faune s’ y complait, elle se cache loin des agitations citadines.
La solitude qu’on y ressent parfois peut être un fardeau ou un cadeau selon qu’on est rat des villes ou rat des champs
Certes elle n’a pas le pouvoir de séduire les amateurs de sensations fortes, elle n’est pas classée dans les sites à ne pas manquer avec des merveilles qui sautent aux yeux ! Mais elle a une âme singulière et paisible pour peu que le passager se donne la peine de la regarder et de la ressentir sans précipitation.
Elle est parfois sujet à moqueries, ses habitants sont souvent taxés de petitesse d’esprit, de manque d’envergure et de querelles de clocher mais certains savent la défendre avec robustesse sans courber l’échine et lui sont fidèles en dépit des critiques. Leur vie est là coute que coute.
On y mange de bonnes choses, les jardins offrent fruits et légumes à satiété car ceux qui y travaillent y mettent leurs mains rugueuses et leur cœur sans ménagement, la cuisine rurale a ses secrets et ses saveurs, on y déguste notamment un entremet sous forme de gâteau moelleux à la noisette.
J’aime ces noisetiers qui arborent leurs petites coques avec tant de fierté et les murs de fruits rouges.
J’aime les étangs, les lacs, les ruisseaux, vus du ciel, ils sont comme des brillants. J’ai eu ce privilège de les admirer en montgolfière. J’ai aussi vu le quadrillage des terres, pays de bocage de champs et de prés, enclos de haies…
Certains radotent que la désertification totale des campagnes est irrémédiable, ne soyons pas fixés sur des lendemains désenchantés.
Soyons plutôt tournés vers d’autres espoirs qui habiliteraient un mode de vie vie dirigé vers la simplicité, le minimalisme plutôt que vers la course effrénée à la consommation.
Soyons créatifs pour sortir des habitudes mortifères de la société ultra urbaine gavée comme une oie et aussi pour que ni l’élevage, ni l’agriculture intensifs ne ruinent ces terres un peu cachées et encore préservées ou la vie est plus nonchalante.
On peut y voir une production respectueuse du rythme des saisons…
Ne nous laissons pas entraver par les barbelés des dictats d’un progrès dévoreur, ravageur, qui mène l’humanité à sa ruine.
Clohe
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 487 autres membres