Atelier 12 - 2020 - sujet 4
Périple poétique.
Le cocon orangé d’une mousse de nuage
Frôle mon parapluie ouvert comme un abri.
Je scrute l’horizon vaporeux, la mer sage,
Dans l’onde douce bleutée, debout, seul et ravi
J’ai délaissé la ville aux bâtisses serrées
Un soir où les oiseaux dans le ciel gris et rose
M’invitèrent à me joindre à leur folle envolée
A m’enfuir des quartiers où je vivais morose.
J’oubliai l’univers de fer et de béton,
J’abandonnai ma montre aux aiguilles cruelles,
Je saluai le matin aux nuées de coton
Pour tourner mon regard vers d’autres rituels.
Je traversais des champs, des marais, des rizières
Sous le ciel orageux, courant comme un enfant,
Goûtant la liberté, fuyant les vies amères,
Flottait comme un trophée mon rouge cerf-volant.
Je me voyais héros de grandes aventures
Apprivoisant la glace, les tempêtes et les froids
Mes rêves m’emportaient d’un élan brave et pur
Vers un monde ignorant mes anciens désarrois
J’arrivai un beau jour à l’automne rougeoyant,
Les oiseaux devenus farandole de pétales,
Tes cheveux en cascade, ta silhouette priant,
Je te vis recueillie, ta peau nacrée si pale,
Je crus prendre ton cœur dans mes yeux éblouis
Mais tu as préféré rester en solitude,
Dormir contre le sol pour un dieu aboli
Tu fus de mon présent un imprévu prélude.
Le cocon orangé d’une mousse de nuage
Frôle mon parapluie ouvert comme un abri
Je scrute l’horizon vaporeux, la mer sage
Dans l’onde douce et bleutée, debout, seul et ravi.
Clohe
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