Maridan-Gyres

La petite longère, est située sur une hauteur au-dessus d’un charmant petit port du sud de la Bretagne.

Pour y accéder, il faut tourner le dos à l’anse bleue où s’emmêlent à marée basse, l’embouchure de la rivière, les bancs de sable et les flaques brillantes de l’océan atlantique.

Juste en face, un sentier ombragé remonte le vallon et longe la petite chapelle de pierres blanches.

Arrivé au bout de cette pente douce, si l’on ne connait pas déjà l’endroit, on hésite à emprunter la petite route sinueuse qui se faufile intimement entre les vieilles bâtisses.

On craint de troubler la quiétude des lieux et l’on se sent indiscret à les tutoyer de si près.

Lorsque l’on arrive devant le portail bleu de la maisonnette, on ne se doute pas non plus de l’enchantement qui va suivre en pénétrant dans le jardin.

Mais passé le mur de pierres sèches, la vue, ou plutôt le spectacle de ce cadre végétal vous emporte loin de toute réalité.

Le jardin semble un écrin uniquement prêt à accueillir la sérénité et la quiétude. D’un coup, d’un seul, comme par magie, les soucis et les peines s’évanouissent.

Le regard et les sens sont captivés par l’harmonie sauvage des arbres, des plantes, des fleurs et des oiseaux qui s’y épanouissent.

Le long du mur de la maison, rosiers et dracénas colorent le mur de taches rouges et vertes.

Les somptueuses boules blanches de l’Hortensia géant, s’épanchent telle une offrande aux visiteurs.

Dans un angle, le Magnolia étend ses branches en une ombre généreuse.

Devant lui, arbustes, fleurs et murets se partagent l’espace.

Alors que de l’autre côté, les bouleaux élancent leurs cimes vers le ciel, pour retomber en petites branches aériennes autour de leurs troncs.

De ci, de là, les oiseaux sautillent et volètent pour animer cette composition parfaite.

Et si l’on cède à l’invitation tacite des lieux en s’asseyant sur un muret, le temps s’arrête et l’on est absorbé par la profondeur de l’endroit.

J’espère que grâce à cette description, vous aurez pu faire une halte agréable avec moi dans ce jardin que j’affectionne.

Clarinette