Atelier 5 - 2019
Sujet -1 = Le racisme – poème libre – « Cris du cœur »
Ta peau d’ébène sur mon foulard soyeux, baume de mon cœur,
Ses yeux étirés, ses pommettes gourmandes, sourire de mon cœur,
Leurs cheveux lisses enroulés sur des peignes nacrés, douceur de mon cœur,
Vos regards noirs mystérieux sur vos joues ambrées, curiosité de mon cœur,
Nos mains jointes dans une danse virevoltante, transe de mon cœur,
Qui fille ? Qui garçon ?…embrasons nous, embrassons-nous, coup de cœur !
Au diable les maléfiques qui se détournent des ailleurs, cœur de granit !
Au diable les incendiaires qui brûlent les dissemblances, cœur d’acier !
Au diable les mal traitants de tous poils, cœur d’airain !
J’ai le cœur fendu, des hauts le cœur, des coups au cœur,
Mais, ne faisons pas contre mauvaise fortune bon cœur,
Nauséabonds sont vos rejets, insoutenables vos crimes,
Moribonds vous serez un jour, nous avons du cœur au ventre…
Et je redis :
Ta peau d’ébène sur mon foulard soyeux, baume de mon cœur,
Ses yeux étirés, ses pommettes gourmandes, sourire de mon cœur,
Leurs cheveux lisses enroulés sur des peignes nacrés, douceur de mon cœur,
Vos regards noirs mystérieux sur vos joues ambrées, curiosité de mon cœur,
Nos mains jointes dans une danse virevoltante, transe de mon cœur,
Qui fille ? Qui garçon ?…embrasons nous, embrassons-nous, coup de cœur !
Sujet 2 = Lipogramme sans T.
Voyage dans l’escalier de Service -
« Holà Madame la Gardienne !!!…l’escalier au pied de l’ascenseur glisse. Quelqu’un a renversé de l’huile. Je suis pressée, j’ai dérapé, me voilà bien avec mes chaussures vernies à la main, j’ai mis du gras sur mon chemisier, ma jupe, mon sac ! Quelle guigne ! Avec son planning surchargé Le coiffeur ne déplacera pas mon rendez-vous de onze heures. Si je me dépêche pour me changer, je serai presque à l’heure! Pourriez-vous passer la serpillère pour que j’aille chez moi sur les chapeaux de roue afin de redescende sans risque ? »
« Hé la Dame du sixième sachez que je bosse à regarder qui passe près de ma loge, j’ouvre l’œil sur les mines louches, je les fous dehors si besoin, je donne le courrier, mais ne lave pas les marches même si un chien lâche ses chiures. Comme je ne suis pas chienne, je vous file une combine: passez par l’escalier de service ! Grimpez au pas de course les marches en colimaçon, ça mène aux « chambres de bonnes » ça vous changera d‘excursion ! amusez-vous bien ! »
La dame du sixième vexée, néanmoins acculée à obéir, se dépêche de gravir les marches, ses fringues à la main, essoufflée, elle arrive à l’arrière de son logis par l’issue de service, mais, Surprise ! Au-dessus, là où un monde inconnu commence, une voix charmeuse gazouille un « au revoir » langoureux bien audible.
« Ciel mon mari ! Ha le coquin de cochon » crie la dame. Abasourdie, elle perd pied, dévale l’escalier de service comme lancée dans un précipice, puis arrive roulée en boule sous les yeux ironiques de la Gardienne… « Alors le voyage, çà a plu ? »…rires…rires…pleurs…pleurs…
Sujet 3 = pangramme
Anémone, buvez ce dé extrait d’un flacon gourmand, sans hâte ingérez ce jus de kaki lentement macéré nommé « oasien » par qui fût réduit à se sustenter de thé ukrainien venu d’un wagon rempli de ximénie et de yucca.
Sujet 4 = Ronde des mots
Comme à son habitude, après le passage des touristes le gardien faisait son tour par le chemin de ronde de la Citadelle, perchée à 1000m, son vêtement bien fermé, car le vent piquait en cette soirée de fin août.
Il prît une grande inspiration et porta son regard au loin sur la campagne en contrebas d’où émergeait un haut monument en pierre en l’honneur des invalides d’une guerre du siècle passé.
Il connaissait bien l’histoire de cette citadelle, notamment celle du dernier conflit ravageur qui avait saccagé et pillé des milliers de vie. La compagnie du « Dragon » avait tenté de résister et de s’accrocher au bastingage mais celle du « Serpent » avait dominé les combats.
Une légende racontait que la hache de guerre n’avait jamais été enterrée entre les 2 camps ennemis. Erraient des âmes hostiles prêtes à assaillir ceux qui traînaient dans la forteresse au coucher du soleil.
Le gardien n’y croyait pas. Cependant, il avait aperçu des curieuses ombres la veille, et, interpellé, se demandait si elles se manifesteraient à nouveau.
Il tapait des pieds pour se réchauffer en marchant quand il entendit un grognement, et eût l’impression qu’une créature se dessinait sur un mur de la forteresse. Il s’approcha, et au moment il allait la croiser il ressentit un grand coup sur la tête et bascula dans le fossé. Le lendemain, il se réveilla meurtri mais sans blessures graves. L’avait-on poussé ? Un maléfice ? Avait-il eu un malaise ? C’est ce qu’il préféra croire. Ce soir serait un autre soir …
Clohe.
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