Une journée au paradis
Ce jour-là, je m’étais éveillée avec l’envie impérieuse de m’éloigner de tout, je ne voulais voir personne, juste besoin de nous retrouver tous les deux, seuls au monde. Alors, une fois de plus, nous avions enfourché notre moto et taillé la route. Daniel avait pris tous les petits chemins qui serpentaient à travers la garrigue
et finalement, nous nous étions retrouvés au paradis. Une longue plage de sable blanc, cachée derrière des haies d’épineux, des dunes recouvertes d’une végétation exubérante composée de mimosas très odorants, de cactus, de cystes et toutes autres plantes inconnues de moi. Une nature par endroit domptée grâce à des murets de pierres sèches. Et puis, juste avant d’arriver sur la plage, j’avais vu éclore des champs de Carpobrotus acinaciformis fuchsias et blanches. C’était une féérie, j’en avais vu pour la première fois sur certaines plages de l’atlantique pas loin de Biarritz, mais ici, elles recouvraient tout. Le sol était un vrai feu d’artifice.
Et puis, soudain, devant nous, entre deux rangées d’arbres, la vue avait stoppé notre avancée. Nous étions arrivés au Paradis. L’Eden nous ouvrait ses bras. Nous avons porté notre regard tout autour et où que nos yeux se posent, il y avait de l’enchantement dans l’air. Je n’aurais pas été étonnée de voir des vahinés nous accueillir avec leurs colliers de fleurs. Je n’avais jamais imaginé un tel endroit même dans mes rêves les plus fous. J’avais ce que je désirais si fort ce matin-là. La solitude à deux, au cœur d’une nature préservée et une vue à couper le souffle. Nous sommes restés là toute la journée. Sautant sans aucun regret le repas de midi. Aujourd’hui encore, il me suffit lorsque je souffre trop de me replonger dans ces images pour retrouver l’intensité du bonheur qui nous fut offert ce jour béni, ou plus rien n’existait que notre amour et les merveilles de la nature.
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