Texte libre - Conte de Noël
Il était une fois, une clinique un peu spéciale (vous découvrirez cher lecteur un peu plus tard pourquoi il est écrit cela) située au beau milieu de la forêt. C’était un bâtiment coquet, pimpant avec de jolis rideaux aux fenêtres, un solarium pour que les malades puissent parfaire leur convalescence et bien sûr un personnel compétant, formé, engagé mais surtout créatif. Coté administratif, les choses aussi était bien faite chaque patient avait une carte informatisée sur laquelle figurait son âge (approximatif) l’étendue des blessures, les articulations à réparer, si les yeux étaient atteints etc.…. Bref tout ce qui permettait une prise en charge rapide et efficace.
La chirurgie était la spécialité de l’établissement, mais quand il le fallait elle avait aussi recours à un peu de bobologie. Les patients qui arrivaient là souffraient la plupart du temps de traumatismes graves dus à de violentes agressions, d’autres portaient les stigmates de la vieillesse et souffraient de négligences caractérisées.
C’était souvent la tête qui était la cible de l’agresseur, quand il ne leur manquait pas une partie du visage. Mais, curieusement aucune trace de sang versé dans ces horribles attaques, ces brutalités innommables, pas d’hémoglobine et pourtant des plaies béantes suffisamment sérieuses pour les conduire à la mort….
Trois chirurgiens opéraient à temps plein, c’était Lindsay qui réalisait les plus délicates interventions, elle faisait sienne avec application la devise de la clinique depuis son ouverture : « ici pas de cas désespéré ».
Ainsi, chaque nounours, chaque poupée de chiffon, chaque peluche qui étaient amenés là par son propriétaire (plus d’une dizaine par semaine selon les statistiques de l’agence régionale pour la santé des peluches et de leurs amis) avaient subi les foudres, la maltraitance d’un chien jaloux, se refaisaient ici une santé, trouvaient un havre de paix.
Les kinésithérapeutes attachés à l’établissement pratiquaient une rééducation douce pour les articulations, et l’ergothérapeute utilisait du miel et des fruits pour aider les ours à retrouver des forces et souvent un moral en berne. C’était aussi cela qui faisait la réputation du lieu, et je ne peux pas passer sous silence les séances de méditations, très courues.
Les possesseurs de ces précieux jouets étaient contrairement à ce que vous auriez pu imaginer chers lecteurs, la plupart du temps des adultes, pour qui ce n’était pas de simples peluches, mais des compagnons de vie auprès de qui ils avaient grandis avec qui ils avaient créé des liens et qu’ils avaient emportés en quittant la maison familiale.
Ivoleine
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