telier 2 - 2022 - sujet 4
Las, sur un banc public, il faisait un somme,
Lui qui avait vu basculer sa vie d’homme,
Pour avoir trop joué sans implorer le ciel
Sans jamais évoquer l’archange Ariel.
Profondément endormi, bercé par les fées,
Il rêvait que sa vie fut enfin réchauffée
Par l’astre solaire tel que nous le voyions
Briller là-haut et nous inonder de rayons.
Il connaissait bien des chemins, des passages
Conduisant parfois à des lieux pas très sages,
Où consommer entraînait l’éblouissement,
D’un éphémère et très illusoire calmant.
Il avait toujours refusé qu’on le recueille,
Préférant errer, caduc comme les feuilles.
Le vent frais se leva et le fit frémir.
Il trembla, ce n’était plus le temps de dormir.
Il allait mieux, il était temps qu’il se repose.
Il se leva et alla cueillir une rose,
Se déplaçant dans ce jardin d’un pas très sûr,
Sous le soleil, clignant ses yeux d’un bleu azur.
Il voulait que cette fleur soit immortelle,
Pouvoir l’entourer d’un cornet de dentelles,
L’offrir à une belle , venue de l’au-delà,
Vêtue de bon goût et sans aucun falbala.
Mais il ne la trouva pas, quelle tristesse !
Mesquinerie ? Qu’est-ce cette petitesse ?
Persuadé qu’elle allait bien adorer
La beauté de cette rose, bien la respirer,
L’entourer d’une protection maternelle,
La couvrir de la douceur de ses prunelles...
Il s’imaginait sûrement en prince charmant,
Maniant des mots courtisans divinement.
Mais la belle surgit et lui fit entendre
Que ce n’était pas avec de tels mots tendres
Qu’il pourrait sur son cœur à loisir rayonner.
Son cœur pris, elle n’avait plus rien à lui donner.
De chagrin il préféra retourner à ses chimères
Triste comme s’il avait perdu père et mère.
Shunt - . 26.01.2022
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