Atelier du 8/01/2014
Désir
Je me balade sur les allées Paul Riquet de Béziers. Que d’aller-retour sur ces allées dont je connais les moindres pavés. Je m’aventure dans de petites rues lorsque la devanture, d’une petite galerie d’art, attise ma curiosité. Je m’approche. Le tableau d’une femme dénudée, d’une façon subjective, m’invite à pousser la porte de la galerie.
Ma première impression, les couleurs. Elle donne au corps de ces femmes nues des reflets mordorés. Les tableaux de l’artiste abordent l’érotisme au sein de toutes les civilisations confondues.
Un premier tableau m’émeut. Celui d’une femme couleur ébène dont les chevillières de toute beauté sont les atouts de sa féminité. Elle est prisonnière de ces apparats. Je m’attarde sur son corps. Des sensations émotionnelles m’envahissent. Je me délecte de cette emprise. La sagesse aidant, je m’avance découvrir une autre œuvre.
Je suis interpellé par un rouge flamboyant. Une femme à demi nue porte un tablier qui recouvre juste sa poitrine et ses parties intimes. J’ai l’eau à la bouche et des afflux sanguins. Je deviens gourmand puis, je me mets à la regarder avec un doux désir.
Ce voyage au cœur de l’érotisme me guide vers le sens spirituel où les pulsions sont les muses. À présent, je sais que l’érotisme fera partie de mes plaisirs charnels. Shut... Je regarde s’éloigner cette silhouette évanescente !
Étourdi par mes sens exacerbés, je vais de droite, à gauche. Au détour d’un coin de la galerie, j’éclate de rire ! C’est une très bonne amie. Quelles franches rigolades, nous avons eues tous les deux ! Elle allait faire le ménage de fond en comble dans ma tête. Je la connais. D’ailleurs, voilà qu’elle arbore un sourire qui en dit long. Je la devance et lui dis qu’elle me connait comme un homme n’aimant que le plaisir sexuel, mais j’ai déjà un autre regard, puisque je suis là !
Je lui raconte alors que déjà, j’avais vécu ce que l’érotisme n’est pas au sexe. Cela datait d’un soir de pleine lune. Une très belle femme était passée devant moi, avec une longue chevelure allant jusqu’au creux de ses reins. Je n’avais pas pressenti d’excitation, mais juste du désir. Celui de caresser sa chevelure. Mon amie me rétorque que, tel un chat poté se moque de vous, j’avais bien changé. À ce jour, je pense souvent à l’érotisme, cette douce pulsion de vie, qui est la sagesse du désir. L’admiration aussi, celle qui nous transporte spirituellement, ou se mêle encore le désir.
Lynda 15/01/2014
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