Atelier du 27/01/2015 par Bernard
Balade en mon jardin tropical
Du jardin montent les odeurs de vanille, envoûtantes, propices à la vacuité, à la procrastination. Ma guéguerre de mousquetaire allant pourfendre la meute de chats du quartier attendra.
Je ne suis pas suffisamment nyctalope[1] pour m'attaquer de nuit à cette bande de félins.
Non, je préfère baguenauder dans mon jardin où la vanille perd peu à peu sa suprématie odorante face aux parfums camphrés des ravintsaras[2]. Mes pas me conduisent aux confins de ce vaste espace vert, à proximité du hangar où nous remisons notre alambic pour distiller les plantes à parfum.
Notre maison est un havre odoriférant au sein de cette collectivité d'éleveurs où ne dominent que les effluves de la bouse.
« Ainsi moi dans ma brousse, j'suis un vrai fan du blues …. quand je suis dans la bouse …. » La chanson des Charlots me fait sauter du coq à l'âne : je me dis, in petto, qu'il faudra songer à ma coloscopie. Sur ce coup là aussi, je procrastine.
Laissant là, l'alambic, je m'en retourne déguster une lambic[3] sous l'envoûtante émanation des ravintsaras.
- Un nyctalope, dans la pénombre, ne perçoit pas les couleurs mais seulement la forme des objets par différence de luminosité.
- Nom malgache du camphrier dont on extrait des huiles essentielles
- bière
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 487 autres membres