ATELIER DU 22 JUILLET 2013
Autour des couleurs : Ecrire un quatrain pour chacune des 3 couleurs Rouge – Gris – Vert
Rouge l’éclat de ton rire, de ta joie, de la vie.
Rouge la flamme qui s’anime, qui danse et batifole.
Rouges les joues des filles amoureuses, si jolies.
Rouge mon cœur qui pour toi bat si fort qu’il s’affole.
Dans le Gris de tes yeux j’ai vu se refléter
Le ciel d’un soir d’orage de chaleur, en été.
Dans le Gris de mon âme j’ai enfoui ma peine,
Oh juste ce qu’il en reste, depuis que je la traîne.
C’est un vieux pullover,
Vert comme tes yeux,
Doux, comme un soir d’hiver
Passé au coin du feu.
Orane
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Autour d’une photo
Deux diamants noirs
C’était la première fois que cela m’arrivait, être troublé à ce point par un regard de femme. J’avais entendu dire que l’Inde était un pays envoûtant, et là, je venais de le comprendre.
Essayant de me frayer un passage parmi la foule dense et colorée qui semblait se déplacer en bloc, je reçus un choc, je me sentis soudain comme transpercé, sondé, pénétré. Quelque chose d’indéfinissable m’envahit alors que je venais de tomber nez à nez avec une femme, vêtue d’un drap blanc immaculé, dont les yeux me fixaient sans que je pusse m’en détourner.
Un regard profond, deux diamants noirs étincelants me paralysèrent. Autour de nous ça grouillait, on nous bousculait, je faillis même tomber, mais rien ne pouvait me faire lâcher les yeux de ma belle inconnue.
Nous étions face à face et je crus déceler un sourire sur ses lèvres rose pâle. Pourtant, au-delà de l’éclat noir de son regard, je crus voir comme une ombre lorsqu’elle détourna la tête. J’allais tendre la main vers elle mais n’en eus pas le temps : un hurlement stoppa mon élan et je vis surgir un homme qui s’agitait en se dirigeant droit sur nous. Les beaux yeux brillants de ma belle inconnue se ternirent et j’y lus de l’effroi. Elle se retourna et s’enfuit en courant, l’homme gesticulant et criant derrière elle.
Ils disparurent, happés par la foule. Je restai planté là, encore sous hypnose, envoûté.
Consigne : Chacune écrit 2 mots sur un papier et une phrase courte sur un autre papier, on mélange et on tire au sort à tour de rôle, on a 2 minutes pour écrire après chaque tirage :
L’enfant joue avec son ballon rouge- c’est se contempler dans le miroir ou regarder le monde- une chanson s’élève au milieu de la nuit- l’enfant martyr vaincra son bourreau- sur la route des vacances les voitures roulent lentement.
L’enfant joue avec son ballon rouge, il ne veut plus s’en séparer, C’est tout ce qu’il lui reste de son ami Mika. Mika est parti loin de lui, il est retourné vivre avec ses parents, dans son pays. Ils n’avaient plus le choix, c’était se contempler dans le miroir ou regarder le monde. C’est sa maman qui disait souvent cela. Pourquoi ?
Parce que si on veut que les choses bougent, mon garçon, il faut y participer. Il se peut que l’on se sente comme un orang-outan enfermé dans un zoo, alors, il ne faut pas céder au désespoir. Vois-tu, il y a toujours une fin au pire, au bout du tunnel se trouve la lumière. Il faut juste y croire et s’accrocher. Quitte à se mettre à genou, ou à ramper parfois pour y arriver.
Si dans les ocres du sable du désert tu te laisses aller, songe à ce qui peut encore te faire vibrer, à ce qui résonne en toi. Et tu verras jaillir l’étincelle, tu retrouveras l’envie d’y croire et de te battre.
Vas-y tape dans ton ballon, laisse ton pied traduire ta rage. Ton ami reviendra un jour. Tu le sauras car ce jour-là, en allant dormir, tu te sentiras différent. Et tandis que les yeux clos tu commenceras à rêver, tu entendras qu’une chanson s’élève au milieu de la nuit. Ce chant célèbrera le retour de l’ami. Mika te racontera ce qu’il a vu, ce qu’il a vécu, les souffrances endurées, les peines mais aussi les joies. « L’enfant martyr vaincra son bourreau » lui avait dit sa grand-mère en le voyant partir. Sois fier de lui lorsqu’il te parlera de ces longs jours de pluie, de vent, de froid traversés. Son père, sa mère et lui attendaient le soleil comme leur sauveur. La récompense n’arrive qu’au prix de sacrifices et de patience.
Vois-tu mon cher enfant, c’est comme lorsque sur la route des vacances les voitures roulent lentement. Tu es impatient, il te tarde d’arriver, mais tu sais bien que tu vas arriver de toute façon.
Alors continue à jouer avec ton ballon, et puis va t’allonger à l’ombre du mûrier et rêve. Imagine que derrière la muraille du champ du vieil Hector, tout à coup, tu vas voir surgir ton ami qui revient.
Orane
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