ATELIER DU 14/04/2015
1. Poésie
Une litanie étrange
S’échappe de l’âme en pleurs
Quand plus aucun ange
Ne vient ouvrir ma fleur
À bas la mortelle punition
Qui fait de mon esprit un songe
Dans lequel l’unique satisfaction
Est de sentir la pensée qui plonge
2. Les quatrains : amour/ amitié/ espoir/ futur
illustration : http://heartofparadise.skyrock.com/tags/cFlllLPB4uC-Aimer-en-secret.html
Seule la caresse de ses iris
Sur mon corps douloureux
Fait naître une pulsion de délice
Rien qu’à la pensée d’être deux
Il est là, si fragile
La pluie a cessé
Ce n’est pas facile
De voir le soleil se lever
L’histoire n’est pas écrite
Seules les rimes du présent
Se prennent pour l’élite
Imaginant traverser le temps
3. logorallye
Il est des matins chagrins, où le soleil ne se lève pas. La nuit semble vous retenir, prisonnière du noir. L’aube ne sonne pas la fin de vos songes. Vous vous levez, habité par des cauchemars qui vous hantent. Les images ne cessent de frapper votre conscience telle une épine fichée dans votre esprit. Le ciel se fait grisaille, votre sourire vous parasite. Le miroir vous renvoie du noir. Vous voudriez hurler à la terre entière : je suis vide !!!
Malheureusement, personne n’est là pour vous entendre. Vous sombrez dans un puits sans fond quand soudain au seuil du désespoir, une lueur s’éclaire. La radio grésille, une vieille chanson s’égrène sur un rythme joyeux : « je caresse ta bouche framboise ». Cette phrase réveille en vous des souvenirs diffus. Votre grand-mère accoudée à la table en bois de la cuisine de la ferme. Elle était toujours apprêtée mamie Ninie, malgré ses travaux aux champs. Votre grand-père, qui rentrait déjeuner chaque jour, son arrivée toujours précédée du caquètement des poules… il ne manquait jamais d’embrasser sa femme tendrement sur sa bouche framboise !
Ce souvenir surgit du tréfonds de votre mémoire efface enfin les démons de votre nuit.
4. Texte court et drôle
Faire rire, vaste programme ! Il me vient bien deux ou trois histoires drôles dont je maîtrise la chute, surtout à jeun et en début de soirée. Mais la difficulté des blagues, c’est qu’elles ne prennent tout leur éclat que lors de leur déclamation. Je ne m’aventurerai donc pas à les transposer par écrit, bide assuré !
Alors, comment faire naître un sourire sur vos lèvres de lecteurs ?
Et ben je ne sais pas.
10 minutes à plancher pour arriver à ce résultat… franchement, mille excuses aux lecteurs de ce billet, mais là mon humeur ne rime pas avec riez !!!
5. Cartes : 1 farfadet, 1 lion d’Afrique et une fée
21h- place de la République
Le groupe subit les assauts de l’hiver parisien depuis une demi-heure. Leurs bonnets, écharpes et cache-nez forment une myriade colorée dans la grisaille la ville. Ce soir, Paris n’est pas la ville lumière. Tous les éclairages publics se sont éteints à 20h. Le métro a cessé de fonctionner. Les feux de circulation ne sont plus que des amas de ferrailles. La nuit n’est plus trouée que par les phares de rares véhicules, au loin. La place a été désertée par ses habitués. Seul un groupe de personnes est rassemblé au centre de la place. Ils forment un cercle silencieux. Le plus âgé, celui avec un bonnet rouge sort un grelot de sa poche et se met à l’agiter. Les autres entonnent un chant venu du fond des âges. Les corps se mettent à parler, entamant une transe étrange. Brusquement, le groupe se fige. Un magnifique lion d’Afrique vient de sortir par la bouche du métro. Il s’avance majestueusement et se place au centre du groupe. Les hommes et les femmes le regardent religieusement tandis qu’un rugissement se fait entendre. Un homme surgit comme s’il guettait ce signal. Il est petit, vouté, mais il se déplace avec une rapidité étonnante. En trois enjambées, il a rejoint le groupe et se met à tourbillonner autour d’eux. Affublé de longues oreilles pointues et d’un nez à la Cyrano, il attire tous les regards. Lorsqu’il arrive devant l’homme au bonnet rouge, il s’arrête.
—alors vieil homme, qu’as-tu pour moi ?
—nous avons convoqué le roi des animaux comme vous l’avez exigé.
Le vieil homme semble impressionné pour ne pas dire en adoration devant l’espèce de farfadet qui se tient devant lui.
—c’est très bien vieil homme, vous avez rempli votre mission, maintenant laissez-nous !
Le groupe se disperse tandis que le farfadet reste seul avec le lion. Il s’approche doucement de l’animal et s’agenouille devant lui.
—COUPEZ !!!! Mais elle est où cette putain de fée, elle devrait être rentrée en plateau depuis 10 secondes.
Une magnifique jeune femme, déguisée en fée clochette, se précipite.
—je suis désolée, j’ai dû faire une retouche maquillage.
Le réalisateur soupire. Il savait qu’il n’aurait jamais dû accepter ce tournage en plein Paris… c’est que des emmerdes !!
—allez la fée, mets-toi vite en place, on reprend, ça tourne, ACTION
Alex 14/04/2015
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