Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

Atelier du 13/01/2015 par Bernard

Image3.jpgAu spectacle

« Ce sera selon votre bon vouloir, chère amie. Le bal ou la soirée au coin du feu. Et n'attendez pas que je choisisse pour vous. Après tout, c'est votre anniversaire ; c'est vous qui êtes la reine de ce jour. »

« Vous avez donc tout le loisir de prendre l'ascendant sur votre serviteur. Je serai ce soir votre prince de Bal ou votre grillon du foyer »

« Non, non, n'insistez pas, très chère amie, vous n'aurez pas mon opinion, je garde mes préférences, s'il advint que j'en ai, pour moi. »

« Alors avez-vous envie de bouger ou de rester au coin du feu ? »

 

« Comme vous l'exprimez si bien, je choisis mon ami, de rester au coin du feu . À vous l'heur de l'alimenter, de l'entretenir. Les bûches sont là au coin de l'âtre »

 

C'est ainsi que nous sommes restés à déguster avec volupté, la chaleur d'une bûche de chêne dont la faible lueur fut largement suffisante pour éclairer notre conversation.

C'est ainsi que nous avons célébré son changement de dizaine, à l'abri des regards, seuls, main dans la main lovés dans le canapé.

Quand le morceau de chêne fut rendu à l'état de cadavre, je l'ai remplacé par une autre tirée de derrière les fagots. Exquis !

À l'occasion d'un retour de flamme plus vif, j'engageais la conversation à propos de sa découverte d'une nouvelle version d'une nocturne de Chopin. Elle m'invita à l'écouter sur le champ. Ce que nous fîmes !

 

 Le choix

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« Vous là,  espèce de loir, toujours à vouloir dormir sous votre chapeau, à prendre le soleil, sans souci de l'opinion des passants.

Il vous faudra bouger de là. Hé oui, désolé, mais la rue doit être nette comme un sou neuf pour le passage de sa majesté « Volupté », présentée ce jour au public.

Et merci d'emporter vos cadavres de bière.

Et si vous profitiez de l'occasion pour vous apprêter pour la nocturne de Carnaval ?

 

Circulez !

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Comme il arrivait sur la place de l'église, il goûta avec volupté, la chaleur du soleil couchant sur son visage.

Il s'installa au milieu du public, évitant de trébucher sur les intermittents gisant là parmi les spectateurs à l'état de cadavres, dans l'attente du début de leur spectacle.

Lui revint en mémoire que c'est à l'occasion de ce festival de théâtre de rue proposé en nocturne, qu'il l'a rencontrée.

Elle. Florence qui, sans le vouloir, a peu à peu pris l'ascendant jusque dans ses opinions. Le bousculant dans ses certitudes. L'obligeant à bouger.

Et pourtant, c'est seul, immobile, parmi la foule qu'il est là ce soir le cœur empli d'émotions.

 



14/01/2015
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