Atelier du 9/06/2015
Atelier « gastro » du 9 juin 2015 chez Gabriela
Programmé depuis une quinzaine de jours, l'atelier a donc débuté par un repas roumain avec Gabriela aux fourneaux.
Au menu diététique
(Absence de matières grasses et de féculents)
En l'absence de ţuica, l'alcool roumain,
Bernard avait concocté una pina coloda, pas diététique du tout.
Brânza aux légumes de saison
fromages de chèvre et de brebis avec cébettes, tomates cerises, olives noires
Ciorba de pui si perisoare
Soupe de poulet avec des boulettes de poulet et de dinde
Sarmale in foi de varza si in foi de vita
feuilles de chou et de vignes farcies
accompagnées de crème fraîche (chou) et de yaourt (vigne)
Paîne
Pain fait maison pétri à la main
Les échanges sur la gastronomie et la culture roumaine ont été nombreux et instructifs. A noter que très souvent le fromage se consomme au début du repas ; les desserts pâtissiers roumains, de type kouglof, ont volontairement été exclus pour raison d'hygiène alimentaire !
Une méchante colonie d'Escherichia coli ayant obligé Maridan à garder la chambre, les thèmes de l'atelier qui a suivi le déjeuner ont donc été improvisés.
➢ Après lecture d'un écrit récemment sorti de ses presses, Alex propose de travailler sur le thème de la lumière abordé dans ce texte (une demi-heure)
➢ Bernard propose de travailler la métaphore à partir de phrases classiques du type « la nuit tombe »
Dès la rentrée prochaine Maryse et Alex proposent un atelier autour de la cuisine italienne. Plaisir des mots, plaisir des mets. Bernard au secrétariat !
Un homme à la mer
Un phare dans la nuit. Il n'a d'yeux que pour elle. Loin, loin elle lui tend ses rayons. Suspendu entre deux eaux dans son gilet de sauvetage, il réalise que cela fait déjà quelques plombes qu'il barbote dans la Méditerranée.
Il s'interroge encore. Comment en est-il arrivé là ?
Heureusement qu'en bon petit soldat discipliné, il a respecté les directives qu'il a lui-même consignées. C'est donc harnaché de sa brassière de sauvetage qu'il a débuté sa visite de sécurité. La routine.
Puis, plus de lumière, le trou noir. La température de l'eau l'a réveillé. « Rien de cassé » annonce son auto-shake-up ! « Si une bosse sur l'occiput ».
Déboussolé. Un 360° de vide sur la mer huileuse. Une chance que ce soit l'été, car ce trempage inactif de longue durée refroidit son corps peu à peu.
« Bon sang, j'étais sur la coursive du onzième niveau, prêt à inspecter un canot de sauvetage …. comment ? ». Les questions l'assaillent sans qu'il puisse apporter un quelconque éclairage aux circonstances de sa chute. A bord, ils ont dû se rendre compte de sa disparition.
Où se trouve-t-il ? Plus près de Malte que de Palma. Cesare revient vers cette lumière dans la nuit. Est-ce le phare de Marsala ? Cette lueur dans la nuit ne respecte pas la fréquence rotative d'un signal terrestre. Dans son obsession d'être secouru, il n'a pas réalisé que la mer lui apportait aussi des sons …. une sorte de ronronnement comme accompagné de plaintes. Cet espoir de vie n'est pas un point fixe. C'est un bateau.
Rempli d'une joie pleine, il nage, nage. Sauvé ? Il est sauvé ! L'écran plat de la mer lui renvoie cependant, un film noir sur la nature de son sauveur. Son esprit carbure : plaisanciers ? Douanes ou police des frontières ? Clandestins, passeurs, trafiquants ???
Il réalise soudain qu'il n'est plus seul. Son corps flotte parmi des centaines d'autres. Des corps de migrants. Lampedusa ! Les forts courants marins en cette zone de la mer Tyrrhénienne l'ont fait dériver vers le sud, loin de son lieu de chute.
Un patrouilleur s'approche, le drapeau tricolore flotte à sa proue. Des Italiens, un garde-côte !
La lumière du projecteur finit par le cerner. On lui lance une amarre. Il est treuillé à bord.
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