Maridan-Gyres

Sujet N°1b : Écrire un poème sur le temps qui passe

Tempus fugit*

Au fil des mots ourdis de silence

Elle s’abreuve de sa béante absence

L’horloge dès l’aube décompte les heures

Les faisant parfois s’étirer en longueur

Tempus fugit

À la mi-temps du jour, tout à son labeur

Voudrait le suspendre, sur le fil d’un pleur

Très vite se ressaisit, ses mains occupées

Ne peuvent se permettre de tant s’apitoyer

Tempus fugit

Assise à table, la tête dans son souper

Elle la relève parfois, solitude apprivoisée

Face à elle, une chaise désormais vide

Ce sont ses souvenirs qui seuls, président.

Tempus fugit

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* Le temps s’enfuit

© Ouvrez les Guillemets - 11/05/2020

Sujet N°1a : Composer un poème à partir de rimes imposées

Les joies de la famille

Souffrez un instant, tendre chérie

D’émerger de votre longue rêverie.

Il n’est plus temps d’une quelconque douceur

Lorsqu’il s’agit de bientôt accueillir votre sœur.

Trop souvent je me suis mis en mode contenu

Devant elle, qui me traitait en parfait inconnu.

Ainsi, selon le proverbe, il faut battre le fer

Sans attendre d’avoir mille fois trop souffert.

Permettez que j’avoue sans ambages ma souffrance

Et de ne retenir de son départ que la folle espérance.

Vraiment, convaincu qu’il me faudrait mourir

Si je devais ad vitam sa présence souffrir.

Non ma chère, ne versez donc aucune larme

Pour espérer ma foi me faire baisser les armes.

À vous par ces mots mon cœur j’ai ouvert

Envie irrépressible de jeter cette femme aux vers.

Je vous enjoins donc de transmettre ma parole

À cette apparentée que je tiens pour folle.

Si je n’en ai pas l’air, j’en ai au moins la chanson

Et pourrais bien, ne vous en déplaise, perdre la raison.

© Ouvrez les Guillemets - 11/05/2020