Atelier 8 - 2020 - sujet 1b
Vie de femme
Elle avait sur le visage de jolies rides sereines
Qui peuvent parfois laisser paraitre une amertume
Et qui sont si souvent le signe de l’écume
D’un plaisir non feint et de joies souterraines.
Elle avait donc vécu mille vies sans doute
Délaissant dédaigneuse l’excitation sauvage
Vivant intensément les parfois quelques hommages
Dont elle était l’objet encore qu’elle les redoute.
Plaisir et tendresse avaient été toujours
Sa conduite de vie avec le genre humain
Persuadée qu’un jour et peut être demain
On dessinerait déjà les harmonieux contours
D’un monde débarrassé du quiproquo des lâches
Qui pensent pour autrui et surtout pour eux-mêmes
Qui forgent un futur sans esprit ni poèmes
Sans amour sans ami sans véritables attaches.
Soufflant sur les fumées de ses brûlots d’antan
D’une jeunesse en fuite qui a forgé son être
Elle sait désormais que demain est peut-être
Une fin de saison, une fin de printemps.
François
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 487 autres membres