Maridan-Gyres

Je me souviens de l’époque bénie de ma jeunesse. Comme il était agréable de se promener insouciants dans la nature. Nous nous retrouvions tous les cousins, chaque année, dans la maison des grand-parents. L’été était la saison du bonheur. Nous allions pêcher et jouer au bord d’un petit lac, niché entre les montagnes. Il y avait, à l’époque, une multitude de poissons. Nous aimions écouter les bruits de la nature. Nous reconnaissions le chant des oiseaux, le bourdonnement des insectes. Nous attrapions en riant, de beaux papillons avec nos filets colorés.

Hélas, comme ce temps béni a disparu. Notre belle nature a bien changé et elle souffre de plus en plus. De grandes entreprises d’insecticides et autres produits délétères ont inondé le marché de l’agriculture. Dorénavant, ces multi-nationales se comportant en parfaits monarques, manipulent les autorités, qui elles sont élues en parfaite démocratie.

Nos sociétés modernes abandonnent le combat face à ces géants financiers qui multiplient leurs provocations. Nous subissons à tout-va leurs attaques, mais nous ne nous en défendons pas ou si peu. Rien ne semble arrêter cette lente destruction de notre planète bienfaitrice. Nous en sommes même arrivés à changer notre climat.

Nous appauvrissons nos réserves d’eau et les poissons disparaissent, les insectes meurent les uns après les autres. Tout se meurt lentement. Il faut changer les règles et boycotter ces compagnies, arrêter également notre surconsommation de produits inutiles

venant du bout du monde.

Mais face à la menace d’une fermeture éventuelle du robinet financier, tous les gouvernements reculent. Je suis atterrée par cette situation, qui continue inexorablement. Comment préserver notre environnement ?

Je me sens tellement minuscule et impuissante face à ce broyage systématique de toutes les beautés qui nous entourent. A quand un réel réveil de nos sociétés face à ce désastre planétaire ?

Corinne