Atelier 5 - 2020 - sujet 3
L’histoire de la promeneuse
Le soleil se couchait sur le lac qui reflétait ses couleurs incandescentes. Quelques cygnes déployaient leurs somptueuses ailes blanches.
Amoureuse de ce lieu, j’aimais en faire le tour. Je m’éloignais petit à petit et arrivais, un peu plus loin, à un magnifique champ de coquelicots. Le soleil amical me suivait. Deux colibris se prêtaient à une parade amoureuse.
Un peu plus loin, cachée par les hautes herbes, je vis une minuscule petite fée verte à l’orée du bois. Elle travaillait, comme le font toutes les fées à la tombée du jour à disperser les graines qui donneraient les fleurs de l’été. Ne voulant pas déranger la délicieuse créature, je repris mon chemin et j’entrai dans le Bois Joli que j’aime tant.
Là, je surpris deux lièvres qui s’amusaient comme des petits fous en sautant à qui mieux mieux dans une flaque d‘eau.
Cela créait de magnifiques gouttelettes qui étincelaient sous les derniers rayons du soleil.
Un petit écureuil malin, me suivait depuis un moment. Je me demandais pourquoi, car en général ces animaux sont plutôt craintifs.
Arrivée à la croisée des chemins, je compris pourquoi ce petit compagnon m’avait suivie.
Il ne me suivait pas, il se rendait juste à son rendez-vous avec un couple de personnes âgées qui l’attendaient, comme chaque jour, pour lui offrir quelques gourmandises. Dès qu’il les aperçut, il courut vers eux et j’assistai amusée à sa gloutonnerie.
Je restai un moment en retrait observant cette délicieuse rencontre. Puis je repris ma route m’enfonçant plus avant dans le bois. J’aimais cette heure où la nuit tombe et ou tous mes amis du Bois Joli s’éveillent.
Illustration Lee Jeffries
Alors que je m’enfonçais plus loin dans le Bois, je croisai une petite sauvageonne aux yeux d’une tristesse infinie et d’un bleu glacier.
Pas un sourire n’éclairait son visage figé. Quand je lui demandai ce qu’elle faisait là, et si elle avait besoin de mon aide, elle me répondit qu’elle n’avait besoin de rien car elle se rendait au lac où son ami le pêcheur l’attendait pour la conduire chez elle.
Je la laissai passer, mais de loin, je la suivis pour m’assurer de sa sécurité. Je vis le vieil homme la faire monter dans sa barque et traverser le lac jusqu’à une jolie petite maison posée sur une île. De là où j'étais, je voyais deux ou trois chaises, un arbre au feuillage jaune d’or et un toit rouge. Il y avait très peu de terre autour de la maison, et je me demandai qui pouvait vivre ainsi isolé. Ne pouvant répondre à ces questions, je décidai de rentrer chez moi.
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Maridan 19/03/2020
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