Atelier 5 - 2020 - sujet 2
Au comptoir du café du village, un dimanche à l’heure de l’apéritif :
(à lire « avèque l’assent »… »)
Le patron du bar :
- Ho Marcel ! C’est à cette heure-là que tu arrives ? Tu es bien en retard, dis ! Tu es resté endormi ? Tu as bagnaudassé au lit avec ta femme ?
Louiset :
- Ah ! Ça doit être ça, tu as raison, Gastounet! Le cafin du dimanche matin, c’est sacré !
Pascal :
- Eh bé ! Tu en fais, une tête ! Viens un peu t’incrussoir avec nous, va ! Qu’est-ce qui t’arrive ?
Marcel :
- C’est ma femme, la Toinette. Je viens d’apprendre qu’elle a un amant !
Louiset :
- Alors ça ! J’en suis tout péfrige !
Le patron du bar (en aparté)
-Tu parles ! Une craquette qui fétarade à tous les bals du canton, ça n’a rien d’étonnant !
Pascal :
- Ne l’esgourde pas Marcel ! C’est qu’un baratateur !
Le patron du bar :
- N’empêche que sa brivoule, je l’ai vue pédaloutier derrière ton estravon, pas plus tard que la semaine dernière ! Elle s’espergationnait toute nue dans la rivière !
Pascal :
- Qu’est-ce que tu insinues là, avec tes quendirages, dis ?
Manashvichoul de colère, Marcel décoche un filichard coup de poing dans la figure de Pascal, qui tombe à la renverse.
Pascal :
Tu peux te la garder, ta lampirougne ! J’en veux sûrement pas ! C’’est qu’une filouteuse ! Elle te varidule à l’oreille, elle te fait des délicaresses qui te rendent les hommes tout plectrisses ! C’est pas le genre de femme qu’il faut épousailler, ça, Marcel ! C’est une « mélissessuelle » !
Marcel ( dans un élan spasmolyrique témoignant de sa turbulescence ) :
- Cette fois, tu vas trop loin , Pascal ! Et ma femme, je te la donnerai pas ! Je la laisserai jamais à personne ! Tu m’esgourdes bien là ? A PERSONNE ! DEGUN !
Et bombant le torse, fier comme le « bar-tabac » qu’il quitta d’un pas majestueux marquant son honneur et sa dignité bafoués, Marcel cointourna la rue, vociféragitant toujours son poing levé.
Christine
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