Atelier 4 - 2023 - Sujet 1
A supposer qu’on me demande ici de dérouler par le menu et dans le détail, les petites et grandes joies que m’a procuré et me procure encore aujourd’hui la poésie, je deviendrais sans nul doute possible loquace à n’en plus finir, étirant mon joyeux bavardage par la prose, car la poésie - n‘est-ce-pas ? - est suffisamment sérieuse pour que l’on ne s’ y risque sans perspective de fin, et ma faim de poésie trop furieuse pour s’assouvir dans un pur exercice de style, qui plus est dans un style qui serpente, digresse et s’alanguit jusqu’au point d achoppement d’une oeuvre par trop alambiquée et pour ainsi dire jamais surgie, quand la poésie, elle, est pur jaillissement, chatoiement d’images, musique, rythmes et ruptures, et nous transporte - oh combien plus surement - vers les rivages de l’onirisme et de l’émotion pure qu’une prose qui glose, compose et juxtapose, au mieux, des idées bien pensées mais pauvrement exprimées, au pire, des platitudes et autres histoires convenues, trop vues, trop lues, trop entendues et dont on ne veut plus, donc merci la prose qui m’a bien servie ici,
mais à bas la prose, vive la poésie !
Elodie
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