Maridan-Gyres

Je connaissais bien quelqu'un et ce quelqu'un était de ma famille, c' était un être cher et cet être cher : c'était ma tante, elle s'appelait : Tan Sophy.

Elle était un peu comme ma deuxième maman.

Lorsque je suis venue la voir pour la dernière fois, au Cambodge, en octobre 2019, elle n'était pas malade. Après mon retour en France la même année, sa maladie était soudainement apparue. Inquiète et angoissée, je l'avais donc contactée sur Messenger de Facebook pour en parler. Cette maladie, c' était un cancer du foie, me disait son mari. Allongée sur le lit d'hôpital, je voyais que sa maladie la fragilisait, la fatiguait, l'affaiblissait, lui faisait mal. Elle n'allait pas bien moralement. Pourtant plus la maladie la faisait souffrir, plus elle la combattait, tel un boxeur sur un ring.

Elle "boxait" sa maladie. Car elle s'accrochait à la vie. Déterminée à guérir du cancer, elle prenait sa vie en main, c'était une battante. Malgré tout, le plus formidable, c' était son sourire, je voyais que ma tante souriait à la vie. Elle me racontait des blagues. Et ça la rendait plus combative, pas par la grâce de me raconter des blagues, mais par son sourire. Je sentais que ma tante était forte. Plus le temps passait, plus un autre mal la rongeait. Dans la vidéo de Messenger par lequel je l'avais contactée encore une fois pour avoir de ses nouvelles, j'ai découvert qu'elle avait une nouvelle tumeur. C' était une tumeur au cerveau que les médecins lui avaient diagnostiquée. Elle affrontait donc deux maladies différentes.

Avec son cancer du foie, elle ''boxait" pour sa tumeur à la tête, elle faisait du ''karaté".  Sa tumeur à la tête lui donnait du fil à retordre, ça lui faisait très mal.

Un jour, où j'avais tenté de la recontacter pour avoir de ses nouvelles, son mari m'a affirmé qu'elle ne voulait plus voir personne, ni  écouter qui que ce soit, pas plus moi que mon mari. Je ne savais pas pourquoi. Allongée, je voyais, que sa santé s' était détériorée et que ça s'aggravait de plus en plus vite. Un dimanche matin à 7 h, le mari de ma tante m'a appelée, et m'a annoncé son décès.

Noémie 21