Maridan-Gyres

Maman tu m'as toujours dit que je ne devais pas me bercer d'illusions vu mon apparence mais s'il te plaît laisse-moi survoler ma foret préférée. Je sais très bien que tu vas, une fois de plus, me reprocher mon absence quotidienne, mais je n'ai qu'une envie c'est que mon regard s'attarde encore sur ces choses si merveilleuses.

Tu n'imagines pas le bien être que je ressens, surtout vu ma misérable existence, et mon moment préféré c'est quand la brume est encore présente et que je peux observer toutes les activités qui se déroulent en bas. Quel plaisir d’épier tous ces volatiles vaquer à leurs occupations et sourire discrètement en voyant les plus petits accumulés autant d’étourderies pour essayer de suivre leurs parents.

« Oui, me répondit-elle, mais tu es véhément quand tu pars !!! Et apparemment, tu penses que ton espérance de vie est sûrement longue... De plus quand tu reviens tu es dans un tel état de démence que je me fais du souci pour toi, car il te faut au moins une journée pour t'en remettre...

- T'inquiète pas mamounette. Bon !!! trêve de discussions sans fin, je dois vraiment y aller, car mon monde imaginaire m'attend. A ce soir si tout va bien. »

Je l'abandonne là, plantée sur sa branche, lui envoie un baiser et m'envole dans un léger bruissement d'ailes.

Timoineau