Atelier 2 - 2020 - sujets 2 et 3
Elle est rapide comme une flèche, relationnelle et enjouée. Lui est lent, introverti et taiseux : grande distorsion de personnalités et peu d’unités de caractères et de goûts.
Elle pensait pouvoir lui faire avaler des couleuvres, mais il n’était pas dupe.
Peu philanthrope, il préfère les livres à la compagnie des hommes. Elle adore sa liberté et comme il la laisse faire ce qu’elle veut, la relation s’est établie ainsi.
Pour mettre un cataplasme, un baume sur sa frustration de communication, elle a ses copines. La seule exigence qu’il a : souper ensemble.
Il avait été conquis par sa joie de vivre et son teint de porcelaine, mais maintenant regardant plutôt son assiette, il est las : un exemple de solitude à deux.
Le petit fripon
Je fais partie des NAC (nouveaux animaux de compagnie). Je suis une perruche calopsitte élevée à la main. Celui qui m’a donné le nom de Pivoine devait avoir un coup dans le nez ce jour-là : je suis un mâle.
Je vis avec ma maîtresse, je dirais plutôt ma compagne.
Elle m’a enfermé dans une cage posée sur un meuble de la cuisine. Les premiers jours, comme je me battais bec et griffes contre les mangeoires répandant des graines partout, elle a compris qu’un oiseau aime la liberté et qu’il ne faut pas l’enfermer.
Le matin après avoir cassé la graine, je sors de ma cage et pousse de petits cris pour qu’elle vienne me rejoindre : je déteste la solitude. Tout m’intéresse : je suis un oiseau joueur et curieux.
J’aime me poser sur le frigo et l’observer d’en haut. Lorsqu’elle ne regarde pas, j’en profite pour découper la plante. Comme toutes les calopsittes, je prends un malin plaisir à déchirer tout ce que je trouve. Lorsqu’elle approche sa main, j’ouvre mon bec menaçant pour lui faire peur. Quoi, elle va pas m’enlever mon jouet ?
Lorsque le placard est ouvert, je farfouille dedans et pousse les verres à l’extérieur, tant pis pour casse!
Je suis acrobate. Je mange souvent la tête en bas. J’adore pratiquer la varappe sur les torchons et les doubles rideaux. Je chante perché sur la tringle et la nargue de là-haut : tu ne viendras pas me chercher là ! Avec sa main, elle fait glisser le rideau pour me faire partir alors je m’accroche et je crie : dommage pour les oreilles !
Nous mangeons ensemble à midi. En général je casse la graine, mais souvent aussi je vais picorer dans son assiette. En réalité je suis omnivore et quelques petits morceaux de poulet ou de thon ne sont pas pour me déplaire.
Je suis un petit fripon toujours prêt à faire des bêtises mais je suis aussi affectueux. J’aime me poser sur son épaule et lui titiller l’oreille. Je baisse la tête et elle me fait des bisous. Qu’est-ce que vous croyez : mon petit corps est doux et voluptueux et je sais qu’elle apprécie de mettre son nez dans mes plumes. Le soir, je rentre comme un grand dans ma cage.
Il y aurait d’autres anecdotes à raconter, mais c’est tout pour aujourd’hui.
Iris
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