Maridan-Gyres

Hier encore, j'étais un homme,

Un adulte bien installé dans la vie,

Aujourd'hui pas plus qu’une pomme,

Me voilà tout rajeuni.

Mon corps subit a subitement changé,

Et mes parents ne sont plus,

Tout mon univers est dérangé,

Je suis un lilliputien presque nu.

C’est étrange, je sais parler,

En gardant mon savoir d'adulte,

Je m'agite et je ne fais que rigoler.

Et voilà que dans mon tumulte.

Aidé par le fruit, j'ai roulé,

Et tombant, je me suis réveillé.

François A.

Dans ma forêt, il y a des maisons champignons.

Une à des étages en pain d'épices,

Qui se tordent d’'une drôle de façon,

On dirait qu’elle est emplie de malice.

À l'intérieur il y a de la lumière,

Elle sort par quelques interstices,

Du mur, taillés dans des biscuits à la cuillère,

La construction au total n'a rien de factice.

Mais qui donc peut vivre en ce lieu ?

D'où l'on entend des bruits de fête

D'habitants, qui semblent être très heureux ?

À quoi bon nourrir ma curiosité ?

Je continue mon chemin en laissant cette maisonnette.

Ce souvenir que je n'ai jamais ébruité.

François A.