Maridan-Gyres

« Celui qui accepte le mal sans lutter contre lui, coopère avec lui ! »  Martin Luther King

Selon notre origine ou notre culture qui se veut présentement être la culture occidentale, on peut y répondre « Pire, il en est complice ! » Malheureusement nombreux sont les exemples qui démontrent que cette réponse a toute sa perspicacité. Cela partant de la plus infime des incivilités jusqu’aux guerres, qui animent une bien trop grande partie de notre planète. Ici on se focalise sur la ségrégation et le racisme génocidaire permanent, que subissent depuis plus de 200 ans toutes les personnes qui n’ont pas la peau blanche aux USA et qui contextualise cette citation.

Cependant cette citation sortie de son contexte, me renvoie aux questions : Qu’est-ce que le bien ? Qu’est-ce que le mal ? D’un point de vue ethnologique et sociologique, un papou n’a pas la même vision du mal qu’un irakien, un français, ou un japonais, cela se traduit par des mœurs qui, d’un pays ou d’une culture à l’autre, n’ont pas du tout la même signification, il en va de même je crois, pour la morale qui régit les normes sociétales. On peut s’autoriser à penser que cela est donc très relatif.

Etant issue d’une culture prédominée par, une morale essentiellement instaurée par le catholicisme, malgré ma laïcité, mon opinion toute personnelle serait de clamer que, oui à partir du moment où l’on ferme les yeux sur un acte ou un évènement que l’on sait néfaste, on en devient complice. Oui, l’on coopère à laisser se propager ou perdurer ce mal, lorsqu’on accepte sans mots et maux dire son existence.

Mais, tout cela renvois encore à d’autres questions qui sont plus générales : La notion de bien et de mal fait-elle de nous des êtres humains ?  Qu’est-ce que veut dire « être humain » ? Pour moi ce qui répond le mieux aux questions que soulèvent cette citation qui pousse à la réflexion, serait de faire référence à cette légende issue de la culture des na

« La Légende des deux loups »

C’est une histoire racontée par un ancêtre à un enfant..

« Chacun de nous a deux loups en lui qui ne cessent de s’affronter. Le premier loup est bon, ne me fait aucun tort, vit en harmonie avec ce qui l’entoure, combat quand c’est juste de le faire. L’autre loup est en colère, il se bat souvent sans raison, il domine par la peur ».

L’enfant réfléchit et demande : « Et lequel des deux l’emporte ? »

La réponse de l’ancêtre arrive doucement : « C’est celui que je nourris. »

En conclusion Pour répondre à la question « que pensez-vous de cette citation de Martin Luther King ? »

Je réponds : Que quel que soit le point de vue que l’on adopte pour analyser cette citation, celle-ci invite à élargir sa réflexion sur un thème qui interroge sur la perception même de notre condition. Ma perception première et personnelle de celle-ci, m’amène à en dire ; peu importe nos origines, notre religion ou notre culture, ou nos convictions politique. Aujourd’hui faire de notre monde... un monde meilleur, dépend grandement du loup que chacun d’entre nous, comme ce que l’on désigne humanité, veut bien nourrir au quotidien, car malheureusement et depuis la nuit des temps l’homme était, est, et puis sera, toujours un loup pour l’homme.

Naya