Maridan-Gyres

Elle était dotée d’un petit et doux visage, chaleureux et très bienveillant. On percevait en premier ses gentils yeux ronds, affaiblis par un voile brillant qui ôtait la couleur de ses pupilles et masquait une partie de sa vision.

Sa peau était fatiguée par le soleil montagneux, car elle passait des heures d’est à l’ouest à récolter, le dos baissé, les légumes enterrés. Ses rides reflétaient sur ses fines joues l'âme d’une lionne sage et modeste, mais toujours prête à bondir par besoin de justice et protection.

Tout était précieux chez elle, de son nez délicat à ses lèvres légères, de son front exigu à ses oreilles ordinaires. Un air si fragile et pourtant une force se révélait dans la profondeur de son regard quand on y prêtait attention.

Claudia