Maridan-Gyres

Illustration : les deux soeurs d'Auguste Renoir

Amour fraternel

Augustine  et Amélie sont assises sur une terrasse à côté de la Seine. Comme d’habitude Augustine, l’aînée, doit garder sa petite sœur. Leur père étant parti faire du canotage pendant que leur mère Jeanne, danse dans une guinguette de la région.

Augustine se demande pourquoi leur parents veulent qu’elles soient toujours bien habillées lorsqu’elles sortent alors qu’ils les emmènent rarement avec eux. Ils préfèrent souvent les laisser à des voisins pendant qu’ils vaquent à leurs occupations ou profitent de leurs loisirs dont elles sont exclues.

Les deux fillettes en souffrent. Dès l’adolescence Augustine s’était sentie  responsable de sa petite sœur.

Les deux fillettes ont beaucoup d’amour l’une  pour l’autre. Amélie se tournait toujours vers elle en cas de problème. C’était pour l'ainée une charge qu’elle acceptait volontiers mais qui l’empêchait d’être souvent avec ses camarades.

Augustine s’est résignée : elle était la seconde maman de la cadette.

Lors de disputes des parents, elle emmenait Amélie loin d’eux et la réconfortait en lui disant : « ce n’est rien, n’aie pas peur, je suis là » en l’entourant de ses bras.

Dans l’enfance d’Augustine les parents s’entendaient bien, mais à la naissance de la petite la situation s'était gâtée. Jeanne reprochait à son mari de lui avoir encore fait un enfant. Elle était artiste peintre. Elle aurait préféré rester célibataire, mais impossible au 19ème siècle.

Pendant de nombreuses années la situation familiale ne s’améliorant pas, les parents avaient fini par divorcer. Le père avait eu la garde des filles. Augustine avait continué de s’occuper d’Amélie.

Toutes leurs vies, les deux sœurs resteront proches, elles se marieront avec deux frères de leur région et seront enfin heureuses.

Iris